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Message  junker Dim 20 Mai - 11:13

Un grand brulé





Cette histoire tragique de mon camarade Charlet, garçon dynamique et d'une grande gentillesse, fût une épreuve pénible pour moi.


Nous étions cantonnés dans une école de sourd-muet, près du centre d'Alger, toute la compagnie de l'Escadron du 3ème RPC se trouvait réunie; cantonnements propres et facile d'accès. Tout nos véhicules étant parqués à proximités, nous donnant une rapidité de manœuvre nécessaire à ce genre d'opération vraiment spéciale. Le Capitaine Le Boudec commandait notre compagnie, et le Lieutenant Michel notre peloton.


La popote se trouvait dans un local assez exigu ou plusieurs cuistots et aides, s'affairaient à la nourriture de plus d'une centaine de Paras toujours affames pour qui, ces repas étaient un moment de détente. Le rythme des patrouilles incessant, pour des interventions de police, les contrôles de la population indigène, les vérifications de colis suspects qui parfois s'avérait être des bombes, hélas pour celui qui n'avait pas la chance ce jour là; monter la garde et protéger les nôtres; du pain sur la planche, il y en avait et les heures de sommeille étaient restreintes au plus juste, quelques heures par nuit, parfois des nuits blanches.


C'était un matin d'une très belle journée de printemps, les gars des cuisines dé jas en polo, s'activaient autour des fourneaux pour le café. Charlet s'occupait à mettre en route sa cuisinière à essence; le processus était toujours le même,: faire le plein du réservoir de carburant identique à celui de nos jeeps; puis mettre en pression une cuve qui fournissait l'alimentation jusqu'aux gicleurs de l'essence pulvérisait dans les rampes de bruleurs de la grosse cuisinière.


J'étais de permanence avec ma jeep, en tenue de combat prêt à toute éventualité assis dans mon véhicule, attendant un ordre de mission, quand une sourde explosion provenant des cuisines me mis en alerte. Des cris des jurons, et soudain un gars tout noir les cheveux roussis, sort comme un fou en titubant du local popote des flammes sur le corps finissant de bruler. Un chef alerté, part en courant vers le gars qui halète et geint de douleur suivit d'une odeur de viande brulée écœurante; je suis à trente mètres du para que j'ai peine à reconnaître comme étant Charlet.


C'est l'horreur du moment, le sergent hurle vers moi :« approche ta jeep ! Ne le touche pas ! Il faut le transporter de toute urgence à l'hôpital Maillot!», et parlant sans cesse à Charlet avec douceur, lui dit de monter par ses propre moyens dans la jeep, sa peau part en lambeau, en ouvrant péniblement ses yeux roussi et tuméfiés il réussi à s'assoir sur le siège; le sergent lui conseille de se tenir aux montants du véhicule, il vacille sous la douleur et geint doucement, je m'aperçois qu'il est brulé de partout, il avait dès le matin enlevé son tricot de peau, ce qui fait que à part le short les pieds, il est brulé de partout !.


Je démarre avec une autre jeep qui nous sert pour dégager la voie, prêt à tout pour nous frayer un passage jusqu'à l'hôpital, prévenu de notre arrivée en catastrophe; tout le long de ce pénible trajet, sans arrêt, le sergent maintient Charlet en éveille lui parlant sans arrêt, son corps vacille et le peu qu'il frôle le siège sa peau reste collée sur le tissu, c'est dramatique; je pense que ce n'est pas possible de se rendre à l'hosto sans le perdre, ou qu'il tombe dans le coma, le sergent parle sans cesse, lui dit de tenir bon, qu'on est arrivé, qu'il va être soigné et que ce n'est pas grave !.


Chaque coups de frein, le plus doux possible, le fait se pencher en avant et le démarrage le colle au siège ou la peau est déjà collée sur le dossier, dans un virage, comme il a tendance à pencher dangereusement vers l'extérieur, d'instinct je lui attrape le bras; c'est affreux ! La peau de son avant bras me reste dans la main, comme une gaine que l'on fait glisser sur un tube; j'en suis malade. Pauvre camarade! Dans quel état vat-il arrivé aux urgences?.


Enfin, voici l'hôpital; c'est grand temps, il est dans un état de semi-conscience, les paroles sans cesse répétées par le gradé, ont permis de le tenir éveillé pour qu'il ne bascule pas hors de la jeep. Il est pris en charge par le personnel spécialisé, c'est avec un grand soupir que je le vois disparaître dans les couloirs. Je m'aperçois que je tremble, je repense; s'il avait basculé hors du véhicule pendant le trajet, comment aurions nous pût le remettre sur le siège sans le peler entièrement ? Sa peau étant complétement désolidarisée de sa chair? .


Nous sommes retournés lui rendre visite quelques jours après; dans une chambre à part, son lit de grand brulé entouré de voile de mousseline, avec un goutte à goutte, de poches énormes de liquide que produit le corps, formes comme des ballons dégonflés; il est endormi ou en coma, il n'a aucune réaction à notre arrivé, nous ne devons pas lui parler. Cinq minutes devant son lit est nous repartons au cantonnement; très triste en pensant à l'incertitude de le voir sortir de ce mauvais pas.


Pour moi, les opérations vont me mener dans les confins des Aurès, sans plus aucune nouvelle de Charlet. J'ai finit mon temps chez les Paras, en perdant pas mal de camarades mort ou blessés, mon copain Charlet est sorti de ma mémoire, mon travail dans le civil ma prit toute ma pensée, mariage, enfants etc. Il a fallut que j'arrive à l'âge de 74 ans et faire de l'informatique, retrouver un ancien camarade qui dans nos conversations , me dise avoir vu Charlet lors d'un passage à Bayonne, notre centre d'instruction parachutistes. Il était donc en vie, mais avec de très fortes et graves traces de brulures sur le visage, les oreilles n'étant plus qu'un soupçon de matière informe, le visage détériorée, il était certainement à faire des papiers pour constituer son dossier de grand invalide et retourner dans la vie civil; mais dans état d'esprit et de désespoir mental.


Si tu me lis, mon vieux Charlet, je pense à toi avec le regret de ne pas savoir se que tu es devenu .
junker
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