Le Transall R18 fait son entrée au Musée de l’Air (Sources Ministère des Armées)

**marsouin Châtenay 92** Lun 27 Aoû - 14:30

Après 43 ans de service et plus de 22 000 heures de vol, le Transall C-160 numéro R18 a été officiellement cédé au musée de l’Air et de l’Espace, mercredi 22 août 2012. Il entre ainsi dans la légende aéronautique.

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Le Transall C-160 numéro R18 sur le tarmac de la base aérienne 123 d'Orléans le 22 août 2012 - Florent Corda/DICOD

Sous un tonnerre d’applaudissements, les 40m d’envergure du Transall C-160 numéro R18 se sont posés, mercredi 22 août 2012, à 15h30, sur la piste de l’aéroport Paris-Le Bourget, derrière le hall Concorde. Les clefs de cet avion ont été remises à la directrice du Musée de l’Air et de l’Espace, Catherine Maunoury.

« Madame la Directrice, j’ai le grand plaisir, au nom du général Paloméros, chef d’état major de l’armée de l’air, de vous transmettre les clefs du Transall C-160 numéro R18, digne témoin d’une part de l’Histoire de ces cinquante dernières années du transport aérien militaire français », a déclaré le Général de brigade aérienne Philippe Ganost, Commandant de bord de ce dernier vol du R18, qui quitte également ses fonctions après 35 ans passés dans l’armée de l’Air.

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Le général Gasnot à bord du Transall C-160 numéro R18 baptisé "Ville de Kolwezi" - Florent Corda/DICOD

De son côté, Catherine Maunoury a souligné un « moment riche en émotions » et s’est dite fière d’accueillir « un appareil qui s’est montré invariablement à la hauteur de la variété des missions qui lui ont été confiées ».

Depuis sa mise en service au sein de la 61e escadre de transport de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, le 12 mars 1969, cet avion de transport militaire a mené de nombreuses missions. Celui-ci doit d’ailleurs son nom de baptême « Ville de Kolwezi » à sa participation à la célèbre opération aéroportée et constitue également le seul Transallà avoir participé à l’opération Bonite, en 1978, au Zaïre (ex-République démocratique du Congo).

Le major Jean Rodet-Loew, un des trois derniers légionnaires toujours en exercice à avoir sauté sur Kolwezi, s’est souvenu : « dans l’avion, on ne savait pas où on allait, ni quand on allait revenir. Il faisait nuit et, du haut de mes 20 ans, je pensais à Diên Biên Phu ». Sur le tarmac du Bourget, il semblait nostalgique. « Une page se tourne » a-t-il indiqué.

De son côté, le commandant de bord du R18 lors de l’opération aéroportée sur Kolwezi, Jacques Mengelle, a insisté sur l’interaction entre l’armée de l’Air et le 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) au moment de l’opération : « A Kolwezi, je connaissais la moitié des sous-officiers du 2e REP car on s’entrainait régulièrement ensemble ». Lors de la remise des clefs du R18 au Musée de l’Air et de l’Espace, il n’a pas caché son émotion : « je suis très ému qu’il soit choisi ».

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Une foule importante a accueilli le Transall à son arrivée au Musée de l'Air sur l'aéroport du Bourget. - Philippe Janin

Et pour cause, le Transall R18 est le seul de la série à avoir été retenu pour être exposé. « C’est un grand honneur que me fait l’armée de l’Air de pouvoir effectuer son dernier vol. C’est un avion qui a marqué la France. Il a plus de 22 000 heures de vol et parcouru le monde plusieurs fois. Le Transall est un 4X4 aérien ! Il a contribué à faire rayonner la France », a enfin déclaré, le lieutenant-colonel Didier, le pilote de ce dernier vol.

Une nouvelle vie s’offre au Transall R18, au moment où les autres appareils de la série Transall sont en phase de retrait du service actif. Leur succéderont prochainement les avions de transport militaire Atlas A 400M.