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(N°06)La Gendarmerie Nationale Française .
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(N°06)La Gendarmerie Nationale Française .
Dernière édition par marsouin Châtenay 92 le Mer 22 Aoû - 19:15, édité 2 fois
L'histoire de la Gendarmerie
L'histoire de la Gendarmerie
Les origines de la Gendarmerie ne sont pas définies précisément par les historiens. Elle a une longue histoire qui débute au Moyen Âge, en 1190, selon certains, avec la création des "sergents d'armes". D'autres estiment qu'elle est née au XIVème siècle durant la Guerre de Cent ans. Ses premiers ancêtres sont la Connétablie de France et la Maréchaussée. Le connétable déléguait ses pouvoirs à des maréchaux qui, eux-mêmes, s'appuyaient sur des prévôts. Il s'agissait déjà de forces militaires chargées de l'ordre public. Initialement, la Maréchaussée avait pour mission de contrôler les gens de guerre (notamment des mercenaires) qui, pendant et après la Guerre de Cent Ans, formaient, au gré des circonstances, des bandes de pillards qui dévastaient la France.
Sous l'Ancien Régime (du XVème siècle à 1789), deux dates importantes sont à retenir. En 1536, l'édit de Paris étend le domaine de compétences de la Maréchaussée : elle peut poursuivre d'autres criminels que les gens de guerre. La dualité (force militaire et civile) de la Gendarmerie naît peut-être à ce moment-là. En 1720, les maréchaussées sont réorganisées de manière plus rationnelle, les effectifs étant répartis en brigades sur tout le royaume. Néanmoins, ces effectifs sont relativement faibles puisque, en 1779, elle compte 3 300 hommes pour 26 millions de Français environ.
A la Révolution, en 1791, la Maréchaussée reçoit son nom actuel de Gendarmerie nationale et, afin de respecter la séparation des pouvoirs, elle perd les quelques missions de justice qu'elle détenait jusqu'alors. Dès sa création, elle est sous la tutelle du ministère de la Guerre (l'actuel ministère de la Défense). Sous le Consulat et l'Empire, la Gendarmerie occupe une place de premier plan dans le dispositif militaire de Napoléon Ier ; en effet, elle dispose à cette époque d'une Inspection générale (l'ancêtre de la DGGN) qui fut supprimée après la fin de l'Empire (sous la Restauration, en 1815). Entre 1815 et 1848, le pouvoir royal se méfie de cette institution issue de la Révolution et considérée comme étant bonapartiste. Elle revient en grâce sous Napoléon III (et aussi sous la IIIème République) : les effectifs sont augmentés ; son caractère militaire est réaffirmé. La Gendarmerie s'organise peu à peu mais il faut attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour qu'elle prenne véritablement son essor. C'est d'ailleurs à cette époque que des forces de Gendarmerie mobile sont créées. En 1920, une direction autonome de la Gendarmerie est créée au sein du ministère de la Guerre.
L'occupation, pendant la seconde guerre mondiale, est, pour la Gendarmerie, comme pour toutes les autres institutions, une période délicate. L'institution, dépendant du régime de Vichy, est contrainte de collaborer avec l'occupant. Toutefois, on assiste, en de nombreux lieux en France, à des actes de résistance de la part de gendarmes et d'officiers. Dans les années 70, la Gendarmerie se modernise avec, entre autres, la création des brigades de recherches (BR), du GIGN et une féminisation des effectifs.
A partir de 2002, sans perdre son statut militaire, la Gendarmerie se rapproche du Ministère de l'Intérieur et, en 2009, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale quitte le Ministère de la Défense pour se rattacher au Ministère de l'Intérieur où elle rejoint la Police nationale et les sapeurs-pompiers. Cette évolution suscite d'ailleurs de nombreuses interrogations de la part des gendarmes qui attachent beaucoup d'importance à leur statut militaire.
Sous l'Ancien Régime (du XVème siècle à 1789), deux dates importantes sont à retenir. En 1536, l'édit de Paris étend le domaine de compétences de la Maréchaussée : elle peut poursuivre d'autres criminels que les gens de guerre. La dualité (force militaire et civile) de la Gendarmerie naît peut-être à ce moment-là. En 1720, les maréchaussées sont réorganisées de manière plus rationnelle, les effectifs étant répartis en brigades sur tout le royaume. Néanmoins, ces effectifs sont relativement faibles puisque, en 1779, elle compte 3 300 hommes pour 26 millions de Français environ.
A la Révolution, en 1791, la Maréchaussée reçoit son nom actuel de Gendarmerie nationale et, afin de respecter la séparation des pouvoirs, elle perd les quelques missions de justice qu'elle détenait jusqu'alors. Dès sa création, elle est sous la tutelle du ministère de la Guerre (l'actuel ministère de la Défense). Sous le Consulat et l'Empire, la Gendarmerie occupe une place de premier plan dans le dispositif militaire de Napoléon Ier ; en effet, elle dispose à cette époque d'une Inspection générale (l'ancêtre de la DGGN) qui fut supprimée après la fin de l'Empire (sous la Restauration, en 1815). Entre 1815 et 1848, le pouvoir royal se méfie de cette institution issue de la Révolution et considérée comme étant bonapartiste. Elle revient en grâce sous Napoléon III (et aussi sous la IIIème République) : les effectifs sont augmentés ; son caractère militaire est réaffirmé. La Gendarmerie s'organise peu à peu mais il faut attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour qu'elle prenne véritablement son essor. C'est d'ailleurs à cette époque que des forces de Gendarmerie mobile sont créées. En 1920, une direction autonome de la Gendarmerie est créée au sein du ministère de la Guerre.
L'occupation, pendant la seconde guerre mondiale, est, pour la Gendarmerie, comme pour toutes les autres institutions, une période délicate. L'institution, dépendant du régime de Vichy, est contrainte de collaborer avec l'occupant. Toutefois, on assiste, en de nombreux lieux en France, à des actes de résistance de la part de gendarmes et d'officiers. Dans les années 70, la Gendarmerie se modernise avec, entre autres, la création des brigades de recherches (BR), du GIGN et une féminisation des effectifs.
A partir de 2002, sans perdre son statut militaire, la Gendarmerie se rapproche du Ministère de l'Intérieur et, en 2009, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale quitte le Ministère de la Défense pour se rattacher au Ministère de l'Intérieur où elle rejoint la Police nationale et les sapeurs-pompiers. Cette évolution suscite d'ailleurs de nombreuses interrogations de la part des gendarmes qui attachent beaucoup d'importance à leur statut militaire.
Dernière édition par Administrateur le Jeu 13 Mai - 10:54, édité 1 fois
POURQUOI LA SNHPG ?
La Gendarmerie, par ses fonctions exercées depuis des siècles, de protection du Citoyen, de garde de l’Etat, de défense de la Nation, est un des éléments constitutifs de la nation. Elle fait partie du patrimoine national. Administrée par des historiens, les présidents de toutes les associations du Comité d’Entente (Trèfle, SNAAG, UNPRG, FNRG) et diverses personnalités, agissant en soutien du SHGN et du musée de la Gendarmerie, la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG) a pour but « de promouvoir l’histoire de la Gendarmerie et de mettre en valeur son patrimoine, en son sein, dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dans toute autre institution, auprès des élus et autres décideurs politiques, des responsables d’administration et du grand public, en France et à l’étranger. »
Pourquoi la gendarmerie ?
Le gendarme fait tellement partie du paysage social français que peu de nos concitoyens se posent la question. Et pourtant….Pourquoi la gendarmerie aujourd’hui en France ? Pourquoi une police à caractère militaire dans un Etat démocratique ? La réponse est dans notre histoire nationale. A quelles nécessités la maréchaussée doit-elle sa lente maturation jusqu’au XVIème siècle puis son affermissement au XVIIème, son développement à partir de 1720, sa transformation en gendarmerie nationale en 1791, son maintien puis son extension, malgré toutes les vicissitudes, au XIXème et au XXème siècle ? Qu’est-ce qui justifie cette pérennité ?
Comment expliquer l’exportation de cette institution typiquement française et son développement à travers le monde dans des pays et des aires géographiques bien précis ? La réponse est dans l’histoire. Elle affleure de temps à autre comme chez Guibert qui estime que « s’il y a une nation au monde où une police forte, active et vigilante est nécessaire c’est surtout celle-ci » car, dit-il « elle a des premiers mouvements si prompts, si mobiles et si violents ». L’émotion populaire, risque des pays à sang chaud, justification de la gendarmerie ? Besoin d’ordre à hauteur des aspirations à la liberté ? N’est-ce pas l’interprétation que l’on peut donner de ce que disait de la gendarmerie le président de la république, à l’époque premier ministre, à Dijon, le 29 mai 1987 : « pour se garantir de leurs propres excès, les Français, dans leur sagesse, se sont dotés d’une force publique suffisamment proche d’eux pour qu’ils l’aiment et suffisamment disciplinée pour qu’ils la craignent » ?
Mais au-delà de ces appréciations que sait-on de l’histoire de la gendarmerie ? Encore très peu de chose. Si peu, rapporté aux six siècles de son existence ; si peu rapporté aux dizaines, voire centaines, de kilomètres de cartons d’archives de la maréchaussée et de la gendarmerie détenues par les Archives Nationales, les Centres d’Archives Départementales, les départements Gendarmerie et Armée de Terre du Service Historique de la Défense…Quelle richesse pourtant ! Car les archives de la gendarmerie ne sont pas seulement les archives d’une institution, ce sont les archives de la vie de la nation, de tous les jours, sur tout le territoire national et partout dans le monde où la France, à un moment ou à un autre, a posé sa marque. Quel événement, tant soit peu important et bien souvent même mineur, a pu échapper à l’observation perspicace des quatre mille (six cents brigades de maréchaussée au début du XVIIIème) centres de recueil de l’information, implantés sur tout le territoire, que constituent les brigades et compagnies de gendarmerie ? Procès-verbaux, rapports et comptes-rendus en conservent la trace.
N’est-ce pas à l’Etat de promouvoir l’histoire de ses propres institutions ?
Certes. Il y va de son intérêt, surtout au regard d’une institution qui assure sa garde et son autorité. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait de 1997 à 2005, en créant puis en développant le Service Historique de la Gendarmerie Nationale. Avec l’aide de certaines universités, La Sorbonne-ParisIV notamment, ce service a fait sortir de l’ombre un pan entier de l’histoire nationale, en développant la recherche et en publiant de nombreux ouvrages sur l’histoire de la gendarmerie. Mais sous la pression des contraintes économiques, cet organisme a été réduit, dissocié et le reliquat fondu au sein du Service Historique de la Défense. Dans cette opération l’Etat a le droit pour lui. En effet sa seule obligation en la matière est la conservation des archives telle qu’elle figure dans la loi de 1979.
C’est pour répondre à ce désengagement de l’Etat qu’a été créée la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie.
Qui peut être intéressé ou concerné par l’histoire de la gendarmerie ?
Au-delà de la gendarmerie et des gendarmes, toujours concernés, de certains historiens particulièrement intéressés, un public beaucoup plus large apparaît après les deux premières années d’existence de l’association.
En France le grand public de plus en plus ouvert à l’histoire sous l’effet de chaînes de télévision plus ou moins spécialisées, intéressé par l’histoire nationale mais aussi par l’histoire régionale, voire familiale (généalogie) et qui trouve dans les archives de la gendarmerie la réponse a bon nombre de ses questions. Un autre public très divers et très spécialisé d’amateurs intéressés par l’héraldique, les uniformes, les armes anciennes,
la peinture, la musique…
L’intérêt porté par les étrangers n’est pas surprenant. Bon nombre de pays européens, africains, du Moyen-Orient ou d’Amérique du Sud ont une gendarmerie ou une force publique du même type bien souvent née de la gendarmerie française.
Enfin, souvent peu intéressés et pourtant si concernés : les hommes politiques et les hauts responsables d’administration. Contraints par leurs échéances électorales et leur obligation de faire face aux événements du jour, ils ne voient guère au-delà de la police de la route et de la délinquance du moment. On ne peut leur en vouloir : c’est leur travail. Pourtant un regard rétrospectif, de temps à autre, leur permettrait de trouver dans l’histoire de la gendarmerie, les principes oubliés d’un emploi plus économique, plus rationnel et plus efficace des forces de sécurité.
Comment mettre en lumière l’histoire et le patrimoine de la gendarmerie ?
Le développement de la recherche est le préalable indispensable à une connaissance historique de la gendarmerie. C’est donc sur la recherche historique que l’effort est porté en priorité. Colloques universitaires, séminaires, travaux de recherches en mastère ou thèse sont organisés ou soutenus.
La publication et la diffusion d’ouvrages d’histoire de la gendarmerie constituent le second objectif de l’association. La revue « Force Publique » procède de cette démarche
Enfin la préservation et la mise en valeur du patrimoine, considéré à la fois comme patrimoine de l’institution et comme partie du patrimoine national, est une préoccupation constante de l’association.
Le gendarme fait tellement partie du paysage social français que peu de nos concitoyens se posent la question. Et pourtant….Pourquoi la gendarmerie aujourd’hui en France ? Pourquoi une police à caractère militaire dans un Etat démocratique ? La réponse est dans notre histoire nationale. A quelles nécessités la maréchaussée doit-elle sa lente maturation jusqu’au XVIème siècle puis son affermissement au XVIIème, son développement à partir de 1720, sa transformation en gendarmerie nationale en 1791, son maintien puis son extension, malgré toutes les vicissitudes, au XIXème et au XXème siècle ? Qu’est-ce qui justifie cette pérennité ?
Comment expliquer l’exportation de cette institution typiquement française et son développement à travers le monde dans des pays et des aires géographiques bien précis ? La réponse est dans l’histoire. Elle affleure de temps à autre comme chez Guibert qui estime que « s’il y a une nation au monde où une police forte, active et vigilante est nécessaire c’est surtout celle-ci » car, dit-il « elle a des premiers mouvements si prompts, si mobiles et si violents ». L’émotion populaire, risque des pays à sang chaud, justification de la gendarmerie ? Besoin d’ordre à hauteur des aspirations à la liberté ? N’est-ce pas l’interprétation que l’on peut donner de ce que disait de la gendarmerie le président de la république, à l’époque premier ministre, à Dijon, le 29 mai 1987 : « pour se garantir de leurs propres excès, les Français, dans leur sagesse, se sont dotés d’une force publique suffisamment proche d’eux pour qu’ils l’aiment et suffisamment disciplinée pour qu’ils la craignent » ?
Mais au-delà de ces appréciations que sait-on de l’histoire de la gendarmerie ? Encore très peu de chose. Si peu, rapporté aux six siècles de son existence ; si peu rapporté aux dizaines, voire centaines, de kilomètres de cartons d’archives de la maréchaussée et de la gendarmerie détenues par les Archives Nationales, les Centres d’Archives Départementales, les départements Gendarmerie et Armée de Terre du Service Historique de la Défense…Quelle richesse pourtant ! Car les archives de la gendarmerie ne sont pas seulement les archives d’une institution, ce sont les archives de la vie de la nation, de tous les jours, sur tout le territoire national et partout dans le monde où la France, à un moment ou à un autre, a posé sa marque. Quel événement, tant soit peu important et bien souvent même mineur, a pu échapper à l’observation perspicace des quatre mille (six cents brigades de maréchaussée au début du XVIIIème) centres de recueil de l’information, implantés sur tout le territoire, que constituent les brigades et compagnies de gendarmerie ? Procès-verbaux, rapports et comptes-rendus en conservent la trace.
N’est-ce pas à l’Etat de promouvoir l’histoire de ses propres institutions ?
Certes. Il y va de son intérêt, surtout au regard d’une institution qui assure sa garde et son autorité. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait de 1997 à 2005, en créant puis en développant le Service Historique de la Gendarmerie Nationale. Avec l’aide de certaines universités, La Sorbonne-ParisIV notamment, ce service a fait sortir de l’ombre un pan entier de l’histoire nationale, en développant la recherche et en publiant de nombreux ouvrages sur l’histoire de la gendarmerie. Mais sous la pression des contraintes économiques, cet organisme a été réduit, dissocié et le reliquat fondu au sein du Service Historique de la Défense. Dans cette opération l’Etat a le droit pour lui. En effet sa seule obligation en la matière est la conservation des archives telle qu’elle figure dans la loi de 1979.
C’est pour répondre à ce désengagement de l’Etat qu’a été créée la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie.
Qui peut être intéressé ou concerné par l’histoire de la gendarmerie ?
Au-delà de la gendarmerie et des gendarmes, toujours concernés, de certains historiens particulièrement intéressés, un public beaucoup plus large apparaît après les deux premières années d’existence de l’association.
En France le grand public de plus en plus ouvert à l’histoire sous l’effet de chaînes de télévision plus ou moins spécialisées, intéressé par l’histoire nationale mais aussi par l’histoire régionale, voire familiale (généalogie) et qui trouve dans les archives de la gendarmerie la réponse a bon nombre de ses questions. Un autre public très divers et très spécialisé d’amateurs intéressés par l’héraldique, les uniformes, les armes anciennes,
la peinture, la musique…
L’intérêt porté par les étrangers n’est pas surprenant. Bon nombre de pays européens, africains, du Moyen-Orient ou d’Amérique du Sud ont une gendarmerie ou une force publique du même type bien souvent née de la gendarmerie française.
Enfin, souvent peu intéressés et pourtant si concernés : les hommes politiques et les hauts responsables d’administration. Contraints par leurs échéances électorales et leur obligation de faire face aux événements du jour, ils ne voient guère au-delà de la police de la route et de la délinquance du moment. On ne peut leur en vouloir : c’est leur travail. Pourtant un regard rétrospectif, de temps à autre, leur permettrait de trouver dans l’histoire de la gendarmerie, les principes oubliés d’un emploi plus économique, plus rationnel et plus efficace des forces de sécurité.
Comment mettre en lumière l’histoire et le patrimoine de la gendarmerie ?
Le développement de la recherche est le préalable indispensable à une connaissance historique de la gendarmerie. C’est donc sur la recherche historique que l’effort est porté en priorité. Colloques universitaires, séminaires, travaux de recherches en mastère ou thèse sont organisés ou soutenus.
La publication et la diffusion d’ouvrages d’histoire de la gendarmerie constituent le second objectif de l’association. La revue « Force Publique » procède de cette démarche
Enfin la préservation et la mise en valeur du patrimoine, considéré à la fois comme patrimoine de l’institution et comme partie du patrimoine national, est une préoccupation constante de l’association.
Histoire de la Gendarmerie Nationale
LA GENDARMERIE NATIONALE
INTRODUCTION
A) - RAPPEL HISTORIQUE
La Gendarmerie Française prit pied à Madagascar pour la première fois en 1895 sous forme de détachement prévotal , lors du conflit franco-malgache.
Le Général GALLIENI créa par la suite une gendarmerie coloniale, à laquelle fut adjoint un Corps des Auxiliaires Indigènes de la Gendarmerie de Madagascar.
Les années qui caractérisèrent la présence de la Gendarmerie française à Madagascar furent les suivantes :
- 1896 : Prévoté
- 1901 : Détachement de Gendarmerie Coloniale
- 1902 : Compagnie de Gendarmerie
- 1904 : Suppression de la Compagnie de Gendarmerie
- 1931 : Remise en place du détachement de la Gendarmerie de l'Afrique Orientale sous les appellations :
. 1957 : Groupement de Gendarmerie de l'Afrique Orientale française
. 1959 : Gendarmerie de la Zone d'Outre-mer N° 3
. Inspection de l'arrondissement de la Gendarmerie d'Outre-mer N° 3
La participation des indigènes dans le domaine de la police s'effectua au sein de la garde auxiliaire de Madagascar dont la constitution passa par plusieurs étapes :
- 1896 : Garde Civile Indigène ( Corps de milice )
- 1902 : Police Régionale ( 2.500 Hommes )
- 1903 : Garde Régionale
- 1906 : Garde Indigène de Madagascar et Dépendances ( 3.000 Hommes )
- 1950 : " Garde de Madagascar "
- 1958 : Gardes Auxiliaires de Gendarmerie
En 1960, la Gendarmerie Nationale Malgache a été formée à l'indépendance de Madagascar, réunissant sous un même commandement les unités de la Garde de Madagascar et celles qui constituaient auparavant la Gendarmerie Française.
Ses structures et sa mission sont calquées sur celles de la Gendarmerie Nationale française.
Les Commandants de la Gendarmerie successifs :
- 1958-1963 : Colonel GOYARD
- 1963-1967 : Colonel BELLOC
- 1967-1969 : Colonel JAMES
- 1969-1975 : Lieutenant-Colonel RATSIMANDRAVA
- 1975-1975 : Lieutenant-Colonel MAMPILA Jaona
- 1975-1977 : Lieutenant-Colonel RAKOTOMANGA Mijoro
- 1977-1984 : Lieutenant-Colonel JEAN Philippe
- 1984-1984 : Colonel RAKOTOARIJAONA
- 1984-1991 : Colonel RANDRIANASOAVINA
- 1991-1993 : Colonel BORY Jean Paul
- 1993-1997 : Général de Brigade RAVELOMANANA E.
- 1997- …... : Général de Division RABOTOARISON C. S.
Passation de commandement au Lieutenant-Colonel Richard RATSIMANDRAVA (02 Avril 1969)
A) - RAPPEL HISTORIQUE
La Gendarmerie Française prit pied à Madagascar pour la première fois en 1895 sous forme de détachement prévotal , lors du conflit franco-malgache.
Le Général GALLIENI créa par la suite une gendarmerie coloniale, à laquelle fut adjoint un Corps des Auxiliaires Indigènes de la Gendarmerie de Madagascar.
Les années qui caractérisèrent la présence de la Gendarmerie française à Madagascar furent les suivantes :
- 1896 : Prévoté
- 1901 : Détachement de Gendarmerie Coloniale
- 1902 : Compagnie de Gendarmerie
- 1904 : Suppression de la Compagnie de Gendarmerie
- 1931 : Remise en place du détachement de la Gendarmerie de l'Afrique Orientale sous les appellations :
. 1957 : Groupement de Gendarmerie de l'Afrique Orientale française
. 1959 : Gendarmerie de la Zone d'Outre-mer N° 3
. Inspection de l'arrondissement de la Gendarmerie d'Outre-mer N° 3
La participation des indigènes dans le domaine de la police s'effectua au sein de la garde auxiliaire de Madagascar dont la constitution passa par plusieurs étapes :
- 1896 : Garde Civile Indigène ( Corps de milice )
- 1902 : Police Régionale ( 2.500 Hommes )
- 1903 : Garde Régionale
- 1906 : Garde Indigène de Madagascar et Dépendances ( 3.000 Hommes )
- 1950 : " Garde de Madagascar "
- 1958 : Gardes Auxiliaires de Gendarmerie
En 1960, la Gendarmerie Nationale Malgache a été formée à l'indépendance de Madagascar, réunissant sous un même commandement les unités de la Garde de Madagascar et celles qui constituaient auparavant la Gendarmerie Française.
Ses structures et sa mission sont calquées sur celles de la Gendarmerie Nationale française.
Les Commandants de la Gendarmerie successifs :
- 1958-1963 : Colonel GOYARD
- 1963-1967 : Colonel BELLOC
- 1967-1969 : Colonel JAMES
- 1969-1975 : Lieutenant-Colonel RATSIMANDRAVA
- 1975-1975 : Lieutenant-Colonel MAMPILA Jaona
- 1975-1977 : Lieutenant-Colonel RAKOTOMANGA Mijoro
- 1977-1984 : Lieutenant-Colonel JEAN Philippe
- 1984-1984 : Colonel RAKOTOARIJAONA
- 1984-1991 : Colonel RANDRIANASOAVINA
- 1991-1993 : Colonel BORY Jean Paul
- 1993-1997 : Général de Brigade RAVELOMANANA E.
- 1997- …... : Général de Division RABOTOARISON C. S.
Passation de commandement au Lieutenant-Colonel Richard RATSIMANDRAVA (02 Avril 1969)
En 1996 , elle bénéficia de la création d'un Secrétariat d'Etat près du Ministère des Forces Armées chargé de la Gendarmerie Nationale . Et ce, en raison d'un besoin ressenti d'autonomie (budgétaire et de gestion) et de nécessité de représentation dans les instances décisionnelles, pour une meilleure efficacité d'action.
Les Secrétaires d'Etat à la Gendarmerie successifs :
- 1996-1997 : Le Général de Brigade ANDRIAMANANTSOA Guy
- 1997- …… : Le Général de Division BORY Jean Paul
B) - ORGANISATION
Arme de personnel composé d'officiers (généraux, supérieurs et subalternes), gendarmes principaux, gendarmes et de personnel civil ; la gendarmerie excipe d'un organigramme bien déterminé :
D R H : Direction des Ressources Humaines GSIS : Groupes de Sécurité et d'Intervention Spéciales
D T : Direction Technique CFUM : Centre de Formation des Unités Mobiles
D O E : Direction de l'Organisation et de l'Emploi CSI : Compagnie de Sécurité Intérieure
D A F : Direction Administrative et Financière DSI : Détachement de Sécurité Intérieure
D S R : Direction de la Sécurité et des Renseignements CFS : Commandement des Formations Spécialisées
CIRGN : Circonscriptions de la Gendarmerie Nationale EGNA : Ecole de la Gendarmerie Nationale à Ambositra
FIGN : Forces d'Intervention de la Gendarmerie PMP : Peloton Mobile Porté
ESGN : Ecole Supérieure de la Gendarmerie Nationale
CRFDC : Centre de Reproduction et de Formation de Dressage Canin
C) - MISSIONS
L'article premier du Décret n°63-253 du 19 Mai 1963 sur le Service de la Gendarmerie stipule :
" La Gendarmerie est une force instituée pour veiller à la sûreté publique, assurer le maintien de l'ordre et l'exécution des lois et règlements afin de protéger les institutions, les personnes et les biens.
Une surveillance continue, préventive et répressive, constitue l'essentiel de son service.
Son action, basée sur la recherche du renseignement, s'exerce en permanence sur toute l'étendue du territoire national."
L'ensemble de ses actions se manifeste par les missions de police : police administrative, police judiciaire, police judiciaire militaire et le maintien de l'ordre.
La police administrative vise essentiellement à empêcher le désordre. Elle recouvre un domaine très vaste : le renseignement, la police des routes, la police des frontières, la police des étrangers, la police rurale, la police sanitaire, la police économique, la police de l'environnement, la protection civile, etc... Sur les routes, la Gendarmerie assure la surveillance et la régulation de la circulation, l'éducation des usagers de la route dans le cadre de la prévention des accidents, la protection du patrimoine routier, le respect du code de la route, le secours des usagers en cas d'accident.
La police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs.
La police judiciaire militaire a pour objet de rechercher les crimes et délits commis par des personnes justiciables des Juridictions militaires, d'en rassembler les preuves et d'en livrer les auteurs aux tribunaux chargés de les punir (article 3 et 28 du Code de Justice du Service National).
D) - POLITIQUE DE SECURITE DU SECRETARIAT D’ETAT A LA GENDARMERIE EN MATIERE DE SECURISATION
La Gendarmerie Nationale Malgache entend accomplir et améliorer ses missions traditionnelles de protection des personnes , des biens et des institutions par une politique fondée entre autres sur la « SECURITE DE PROXIMITE ».
Elle se traduit essentiellement par une présence quasi-permanente des forces de gendarmerie auprès de la population pour PREVENIR beaucoup plus la commission des infractions que les REPRIMER.
Un effort particulier est entrepris pour
i ) Restaurer la sécurité surtout dans les campagnes et sur les voies de communications,
ii ) Restaurer la confiance de la population envers la Gendarmerie
iii) Respecter les droits de l’homme dans l’exécution des missions
Deux objectifs principaux sont ainsi définis :
* La Sécurité des personnes et des biens
* La Restauration de l’Etat de droit
PRINCIPES ET OBJECTIFS DE SECURISATION DE LA GENDARMERIE
L’intervention de la Gendarmerie Nationale malgache est cadrée dans deux objectifs principaux :
A - La sécurite des personnes et des biens :
Les missions ordinaires, les opérations ponctuelles ainsi que les actions mixtes sont planifiées et réalisées en permanence de façon continue :
a1 - Missions ordinaires
* Améliorer la couverture spatiale par :
- une classification des unités, selon l'importance de la criminalité
"ZONE ROUGE " : très touchée
"ZONE BLEUE " : moyennement touchée
"ZONE BLANCHE " : peu touchée
- une augmentation de l’effectif : recrutement de 850 Elèves-gendarmes par an
- une application de la politique de présence, par définition des normes de tournées de police
générale par catégorie de zone
- une augmentation du nombre de POSTES AVANCES dans les zones à forte criminalité mais
éloignées des brigades existantes.
* Intensifier la surveillance des passages obligés des voleurs de bœufs (KIZO) par la mise en place des Postes fixes - Postes volants - Garde KIZO.
* Renforcer la surveillance permanente des grands axes routiers par la création de Brigades de Police des Routes et la constance du contrôle routier.
* Valoriser l’exercice de la POLICE JUDICIAIRE par la formation du personnel et la mise en place d'unités spécialisées (Section de Recherches Criminelles - GAPJ - EPJ).
* Intensifier la lutte contre les stupéfiants
* Participer à la protection des ressources naturelles et de l'environnement
* Participer à la sécurisation des investissements et des pôles de développement économique.
* Concourir à la lutte contre les fraudes fiscales et douanières
* Organiser la surveillance aéroportuaire, la défense des côtes et la police fluviale.
a2 - Missions extraordinaires :
En fonction de la situation et suivant les circonstances, sont menées d’une manière ponctuelle :
* Les opérations de sécurisation en milieu rural, avec le renfort éventuel des formations spécialisées (CSI), déclenchées d’initiative lorsque le seuil tolérable est dépassé
* Les opérations mixtes, de concert avec l’Armée Nationale.
a3 - Nouvelle organisation :
Une nouvelle organisation a été mise en œuvre pour pouvoir réaliser les objectifs de sécurité ; elle concerne :
* La décentralisation des ressources financières pour améliorer la capacité opérationnelle des unités.
* Une prévision de dotation en moyens logistiques des brigades.
* L’implication des autorités locales dans la conception et la réalisation du PLAN LOCAL DE SECURITE par commune.
* Le développement de la « Coopération internationale » et la recherche d’aides extérieures en complément des ressources internes pour l’équipement des unités.
B - La restauration de l’Etat de droit
Afin d’appliquer les lois et règlements en vigueur, faire respecter les droits de l’homme et entretenir la confiance de la population, les mesures suivantes sont mises en œuvre :
b1 - Mesures Internes de la Gendarmerie :
* Lutte contre la corruption, les abus de pouvoir,
* Contrôle permanent des unités,
* Responsabilisation accrue des Commandants de Compagnie sur le comportement de leurs hommes,
* Amélioration des relations Chefs – Subordonnés,
* Elaboration d’une politique sociale plus adaptée,
* Mise en place d’une politique d’information et de communication externe,
* Renforcement de la formation morale dans les Ecoles.
b2 - Mesures complémentaires :
* Orientation des actions de la Gendarmerie dans l’exercice de la Police Administrative (Prévention - Education - Sensibilisation de la population).
* Amélioration des relations Gendarmerie - Population
* Amélioration des relations Gendarmerie - différentes Autorités.
II – LES CIRCONSCRIPTIONS REGIONALES DE LA GENDARMERIE
A – CIRGN TOAMASINA
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
Située sur la zone littorale avec une côte de 680 km, de Maroantsetra à Mahanoro, limité à l’Ouest par la falaise d’Angavo et le Massif d’Androna, à l’Est par l’Océan Indien.
- Superficie : 80.921km2
- Peuplée de : 2.359.369
- Habitants ( recensement 1999) : population à majorité
rurale
- Activité économique :
- en zone rurale : agriculture et élevage pêche artisanale et traditionnelle
- en zone urbaine : secteur tertiaire avec des Unités industrielles de transformation et stratégiques (raffinerie, usine Militaire Moramanga). Parmi les principales activités du Faritany, figure celle du Port qui constitue la porte des échanges internationaux de Madagascar
2 - HISTORIQUE
21 - Le détachement de Gendarmerie de Madagascar et dépendances faisait partie de la Gendarmerie coloniale. Ainsi Tamatave disposait d’une Section, comme Tananarive, Fianarantsoa, Tuléar et Majunga, parallèlement à la Gendarmerie et la garde indigène du Territoire des Comores, Moroni et Anjouan. La Section de Tamatave était composée des Unités ci-après : Tamatave - Mahanoro - Ambatondrazaka - Mananara - Fénérive-Est - Andevoranto - Moramanga - Maroantsetra - Marolambo - Vatomandry - Sainte–Marie - 3 Postes administratifs - 4 Pelotons mobiles de garde indigène - Antalaha – Andapa - Sambava. (Source : Dictionnaire des Communes Administratif et Militaire de la France Métropolitaine et France d’Outre-Mer, édition 1949, Charles-Lavarozelle et Cie).
22 - Le Décret n°57.462 du 04 Avril 1957 portant réorganisation de Madagascar (Loi-cadre n°56.019 du 23 Juin 1956) stipule en son article 1° que Madagascar constitue une collectivité territoriale dotée d’institutions propres et qui comprend les Provinces de Fianarantsoa, Majunga ,Tamatave , Tananarive , Tuléar et Diego-Suarez.
Le Décret n°60.102 du 14 Mai 1960 portant création des Unités de l’Armée Malagasy spécifie que la Gendarmerie Nationale formant Légion est composée - d’un Etat Major stationné à Tananarive - et d’un Groupement de Gendarmerie par Province dont Tamatave.
De ce fait Antalaha - Sambava et Andapa ont commencé à dépendre de leur groupement de rattachement et non plus de Tamatave.
23 - Le Décret n°76.211 du 25 Juin 1976 portant organisation générale de la Zandarmariam-Pirenena stipule en ses article 1 et 4 le changement de dénomination de Groupement en Circonscription Régionale de Gendarmerie formant corps, implantée dans la Province.
Les Secrétaires d'Etat à la Gendarmerie successifs :
- 1996-1997 : Le Général de Brigade ANDRIAMANANTSOA Guy
- 1997- …… : Le Général de Division BORY Jean Paul
B) - ORGANISATION
Arme de personnel composé d'officiers (généraux, supérieurs et subalternes), gendarmes principaux, gendarmes et de personnel civil ; la gendarmerie excipe d'un organigramme bien déterminé :
D R H : Direction des Ressources Humaines GSIS : Groupes de Sécurité et d'Intervention Spéciales
D T : Direction Technique CFUM : Centre de Formation des Unités Mobiles
D O E : Direction de l'Organisation et de l'Emploi CSI : Compagnie de Sécurité Intérieure
D A F : Direction Administrative et Financière DSI : Détachement de Sécurité Intérieure
D S R : Direction de la Sécurité et des Renseignements CFS : Commandement des Formations Spécialisées
CIRGN : Circonscriptions de la Gendarmerie Nationale EGNA : Ecole de la Gendarmerie Nationale à Ambositra
FIGN : Forces d'Intervention de la Gendarmerie PMP : Peloton Mobile Porté
ESGN : Ecole Supérieure de la Gendarmerie Nationale
CRFDC : Centre de Reproduction et de Formation de Dressage Canin
C) - MISSIONS
L'article premier du Décret n°63-253 du 19 Mai 1963 sur le Service de la Gendarmerie stipule :
" La Gendarmerie est une force instituée pour veiller à la sûreté publique, assurer le maintien de l'ordre et l'exécution des lois et règlements afin de protéger les institutions, les personnes et les biens.
Une surveillance continue, préventive et répressive, constitue l'essentiel de son service.
Son action, basée sur la recherche du renseignement, s'exerce en permanence sur toute l'étendue du territoire national."
L'ensemble de ses actions se manifeste par les missions de police : police administrative, police judiciaire, police judiciaire militaire et le maintien de l'ordre.
La police administrative vise essentiellement à empêcher le désordre. Elle recouvre un domaine très vaste : le renseignement, la police des routes, la police des frontières, la police des étrangers, la police rurale, la police sanitaire, la police économique, la police de l'environnement, la protection civile, etc... Sur les routes, la Gendarmerie assure la surveillance et la régulation de la circulation, l'éducation des usagers de la route dans le cadre de la prévention des accidents, la protection du patrimoine routier, le respect du code de la route, le secours des usagers en cas d'accident.
La police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs.
La police judiciaire militaire a pour objet de rechercher les crimes et délits commis par des personnes justiciables des Juridictions militaires, d'en rassembler les preuves et d'en livrer les auteurs aux tribunaux chargés de les punir (article 3 et 28 du Code de Justice du Service National).
D) - POLITIQUE DE SECURITE DU SECRETARIAT D’ETAT A LA GENDARMERIE EN MATIERE DE SECURISATION
La Gendarmerie Nationale Malgache entend accomplir et améliorer ses missions traditionnelles de protection des personnes , des biens et des institutions par une politique fondée entre autres sur la « SECURITE DE PROXIMITE ».
Elle se traduit essentiellement par une présence quasi-permanente des forces de gendarmerie auprès de la population pour PREVENIR beaucoup plus la commission des infractions que les REPRIMER.
Un effort particulier est entrepris pour
i ) Restaurer la sécurité surtout dans les campagnes et sur les voies de communications,
ii ) Restaurer la confiance de la population envers la Gendarmerie
iii) Respecter les droits de l’homme dans l’exécution des missions
Deux objectifs principaux sont ainsi définis :
* La Sécurité des personnes et des biens
* La Restauration de l’Etat de droit
PRINCIPES ET OBJECTIFS DE SECURISATION DE LA GENDARMERIE
L’intervention de la Gendarmerie Nationale malgache est cadrée dans deux objectifs principaux :
A - La sécurite des personnes et des biens :
Les missions ordinaires, les opérations ponctuelles ainsi que les actions mixtes sont planifiées et réalisées en permanence de façon continue :
a1 - Missions ordinaires
* Améliorer la couverture spatiale par :
- une classification des unités, selon l'importance de la criminalité
"ZONE ROUGE " : très touchée
"ZONE BLEUE " : moyennement touchée
"ZONE BLANCHE " : peu touchée
- une augmentation de l’effectif : recrutement de 850 Elèves-gendarmes par an
- une application de la politique de présence, par définition des normes de tournées de police
générale par catégorie de zone
- une augmentation du nombre de POSTES AVANCES dans les zones à forte criminalité mais
éloignées des brigades existantes.
* Intensifier la surveillance des passages obligés des voleurs de bœufs (KIZO) par la mise en place des Postes fixes - Postes volants - Garde KIZO.
* Renforcer la surveillance permanente des grands axes routiers par la création de Brigades de Police des Routes et la constance du contrôle routier.
* Valoriser l’exercice de la POLICE JUDICIAIRE par la formation du personnel et la mise en place d'unités spécialisées (Section de Recherches Criminelles - GAPJ - EPJ).
* Intensifier la lutte contre les stupéfiants
* Participer à la protection des ressources naturelles et de l'environnement
* Participer à la sécurisation des investissements et des pôles de développement économique.
* Concourir à la lutte contre les fraudes fiscales et douanières
* Organiser la surveillance aéroportuaire, la défense des côtes et la police fluviale.
a2 - Missions extraordinaires :
En fonction de la situation et suivant les circonstances, sont menées d’une manière ponctuelle :
* Les opérations de sécurisation en milieu rural, avec le renfort éventuel des formations spécialisées (CSI), déclenchées d’initiative lorsque le seuil tolérable est dépassé
* Les opérations mixtes, de concert avec l’Armée Nationale.
a3 - Nouvelle organisation :
Une nouvelle organisation a été mise en œuvre pour pouvoir réaliser les objectifs de sécurité ; elle concerne :
* La décentralisation des ressources financières pour améliorer la capacité opérationnelle des unités.
* Une prévision de dotation en moyens logistiques des brigades.
* L’implication des autorités locales dans la conception et la réalisation du PLAN LOCAL DE SECURITE par commune.
* Le développement de la « Coopération internationale » et la recherche d’aides extérieures en complément des ressources internes pour l’équipement des unités.
B - La restauration de l’Etat de droit
Afin d’appliquer les lois et règlements en vigueur, faire respecter les droits de l’homme et entretenir la confiance de la population, les mesures suivantes sont mises en œuvre :
b1 - Mesures Internes de la Gendarmerie :
* Lutte contre la corruption, les abus de pouvoir,
* Contrôle permanent des unités,
* Responsabilisation accrue des Commandants de Compagnie sur le comportement de leurs hommes,
* Amélioration des relations Chefs – Subordonnés,
* Elaboration d’une politique sociale plus adaptée,
* Mise en place d’une politique d’information et de communication externe,
* Renforcement de la formation morale dans les Ecoles.
b2 - Mesures complémentaires :
* Orientation des actions de la Gendarmerie dans l’exercice de la Police Administrative (Prévention - Education - Sensibilisation de la population).
* Amélioration des relations Gendarmerie - Population
* Amélioration des relations Gendarmerie - différentes Autorités.
II – LES CIRCONSCRIPTIONS REGIONALES DE LA GENDARMERIE
A – CIRGN TOAMASINA
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
Située sur la zone littorale avec une côte de 680 km, de Maroantsetra à Mahanoro, limité à l’Ouest par la falaise d’Angavo et le Massif d’Androna, à l’Est par l’Océan Indien.
- Superficie : 80.921km2
- Peuplée de : 2.359.369
- Habitants ( recensement 1999) : population à majorité
rurale
- Activité économique :
- en zone rurale : agriculture et élevage pêche artisanale et traditionnelle
- en zone urbaine : secteur tertiaire avec des Unités industrielles de transformation et stratégiques (raffinerie, usine Militaire Moramanga). Parmi les principales activités du Faritany, figure celle du Port qui constitue la porte des échanges internationaux de Madagascar
2 - HISTORIQUE
21 - Le détachement de Gendarmerie de Madagascar et dépendances faisait partie de la Gendarmerie coloniale. Ainsi Tamatave disposait d’une Section, comme Tananarive, Fianarantsoa, Tuléar et Majunga, parallèlement à la Gendarmerie et la garde indigène du Territoire des Comores, Moroni et Anjouan. La Section de Tamatave était composée des Unités ci-après : Tamatave - Mahanoro - Ambatondrazaka - Mananara - Fénérive-Est - Andevoranto - Moramanga - Maroantsetra - Marolambo - Vatomandry - Sainte–Marie - 3 Postes administratifs - 4 Pelotons mobiles de garde indigène - Antalaha – Andapa - Sambava. (Source : Dictionnaire des Communes Administratif et Militaire de la France Métropolitaine et France d’Outre-Mer, édition 1949, Charles-Lavarozelle et Cie).
22 - Le Décret n°57.462 du 04 Avril 1957 portant réorganisation de Madagascar (Loi-cadre n°56.019 du 23 Juin 1956) stipule en son article 1° que Madagascar constitue une collectivité territoriale dotée d’institutions propres et qui comprend les Provinces de Fianarantsoa, Majunga ,Tamatave , Tananarive , Tuléar et Diego-Suarez.
Le Décret n°60.102 du 14 Mai 1960 portant création des Unités de l’Armée Malagasy spécifie que la Gendarmerie Nationale formant Légion est composée - d’un Etat Major stationné à Tananarive - et d’un Groupement de Gendarmerie par Province dont Tamatave.
De ce fait Antalaha - Sambava et Andapa ont commencé à dépendre de leur groupement de rattachement et non plus de Tamatave.
23 - Le Décret n°76.211 du 25 Juin 1976 portant organisation générale de la Zandarmariam-Pirenena stipule en ses article 1 et 4 le changement de dénomination de Groupement en Circonscription Régionale de Gendarmerie formant corps, implantée dans la Province.
Les Commandants successifs :
-1965:-C.E RATSIMANDRAVA Richard
-1967 :-Cne RANAIVOSON
-1970 :- C.E RAKOTOMANGA Mijoro
-1972 :- Cne RAFALIMANANTSOA
-1974 :- Cne RANDRIAMANGA José
-1977:- C.E RAKOTOASIMBOLA Nelson
-1980 :- C.E RALAIVAO Charles
-1983 :- C.E RANDRIAMANANTENA W.
Passation de Commandement
du 30 Octobre 1998
-1986 :- Lt-Cl SAMBIHEVINY Fiandrama
-1987 :- Lt-Cl SILASY Elie Corbel
-1990 :- Lt-Cl RAKOTONDRAZANANY J
-1991 :- Lt-Cl BOBA
-1992 :- Lt-Cl JEAN SAMEDI
-1997 :- Col RAKOTONDRABEVALA M.
-1998 :- IM RANDRIANARIVO A. Jules
-1965:-C.E RATSIMANDRAVA Richard
-1967 :-Cne RANAIVOSON
-1970 :- C.E RAKOTOMANGA Mijoro
-1972 :- Cne RAFALIMANANTSOA
-1974 :- Cne RANDRIAMANGA José
-1977:- C.E RAKOTOASIMBOLA Nelson
-1980 :- C.E RALAIVAO Charles
-1983 :- C.E RANDRIAMANANTENA W.
Passation de Commandement
du 30 Octobre 1998
-1986 :- Lt-Cl SAMBIHEVINY Fiandrama
-1987 :- Lt-Cl SILASY Elie Corbel
-1990 :- Lt-Cl RAKOTONDRAZANANY J
-1991 :- Lt-Cl BOBA
-1992 :- Lt-Cl JEAN SAMEDI
-1997 :- Col RAKOTONDRABEVALA M.
-1998 :- IM RANDRIANARIVO A. Jules
3 - ORGANISATION
4 - PERSPECTIVES D’AVENIR
- L’informatisation des recherches est envisagée à court terme pour les trois groupements et à moyen terme pour les compagnies par la mise en place de Fichier de recherche informatisé programmé a/c de l’année 2000 sous forme de Centre Régional de rapprochement judiciaire.
- La création pour l’année 2000, de la compagnie de Vatomandry (à la place de l’Officier Coordinateur) pour mieux encadrer les unités Sud du Groupement de Toamasina.
- La création d’une compagnie frontalière pour commander 3 Unités : Brigade aéroport à Ambalamanasy, (à mettre en place ) Brigade et Peloton de surveillance du port autonome de Toamasina.
- L’acquisition d’une petite vedette pour la surveillance de côtes et du canal de Pangalanes, avec formation de plongeurs.
- La création d’un peloton cynophile au profit de la police judiciaire.
- La mise en place effective de Postes avancés aux endroits les plus éloignés des Unités notamment dans les zones rouges d’Ambatondrazaka.
- L’amélioration de l’équipement technique de la Section de Recherches Criminelles et des groupes d’appui à la police judiciaire
Arrestation des malfaiteurs
B - CIRGN TOLIARA
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
La Circonscription de la Gendarmerie Nationale de Toliara couvre toute l’étendue de la Province de Toliara, soit une superficie de 161.400.Km².
La répartition administrative fait apparaître l’existence de : 21 Sous-Préfectures, 06 Communes Urbaines, 232 Communes Rurales, 1.305 villages.
La province de Toliara compte 3.255.428 Habitants dont - 3.250.615. Malagasy. - 4.815 Etrangers (Européens, Indo-Pakistanais ).
Cette population vit essentiellement de l’agriculture et de l’élevage (Bovin – caprin – ovin – porcin ) mais les vols de bœufs et les actes de banditisme continuent à être perpétrés en milieu rural . Face à ces fléaux, les Unités de la Circonscription de la Gendarmerie de Toliara ont toujours œuvré pour éradiquer ce climat d’insécurité ou, du moins, le maintenir à un seuil tolérable.
2 - HISTORIQUE
Les commandants successifs
1972 : Cne S O J A ;
1973 : CE BABAY Laurent
1976 : CE RATRIMOARIVONY Guy ;
1977 : CE RAVELOMANANA Ernest
1979 : Lt/C RANDRIANASOAVINA
1983 : Lt/C BORY Jean Paul
1984 : Lt/C RAZAFIMAHAFALY ;
1986 : Col RANDRIANIRAINY ;
1987 : Lt/C SAMBIHEVINY ;
1990 : Lt/C ANDRIANAIVO Harimisa ;
1994 : Lt/C RANDRIAFENO ;
1997 : Col JEAN SAMEDI ;
1999 : Col RABONARD Jean - Jacques.
Arrestation d'un "dahalo" par élément en TPG
4 - PERSPECTIVES D’AVENIR
- L’informatisation des recherches est envisagée à court terme pour les trois groupements et à moyen terme pour les compagnies par la mise en place de Fichier de recherche informatisé programmé a/c de l’année 2000 sous forme de Centre Régional de rapprochement judiciaire.
- La création pour l’année 2000, de la compagnie de Vatomandry (à la place de l’Officier Coordinateur) pour mieux encadrer les unités Sud du Groupement de Toamasina.
- La création d’une compagnie frontalière pour commander 3 Unités : Brigade aéroport à Ambalamanasy, (à mettre en place ) Brigade et Peloton de surveillance du port autonome de Toamasina.
- L’acquisition d’une petite vedette pour la surveillance de côtes et du canal de Pangalanes, avec formation de plongeurs.
- La création d’un peloton cynophile au profit de la police judiciaire.
- La mise en place effective de Postes avancés aux endroits les plus éloignés des Unités notamment dans les zones rouges d’Ambatondrazaka.
- L’amélioration de l’équipement technique de la Section de Recherches Criminelles et des groupes d’appui à la police judiciaire
Arrestation des malfaiteurs
B - CIRGN TOLIARA
1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
La Circonscription de la Gendarmerie Nationale de Toliara couvre toute l’étendue de la Province de Toliara, soit une superficie de 161.400.Km².
La répartition administrative fait apparaître l’existence de : 21 Sous-Préfectures, 06 Communes Urbaines, 232 Communes Rurales, 1.305 villages.
La province de Toliara compte 3.255.428 Habitants dont - 3.250.615. Malagasy. - 4.815 Etrangers (Européens, Indo-Pakistanais ).
Cette population vit essentiellement de l’agriculture et de l’élevage (Bovin – caprin – ovin – porcin ) mais les vols de bœufs et les actes de banditisme continuent à être perpétrés en milieu rural . Face à ces fléaux, les Unités de la Circonscription de la Gendarmerie de Toliara ont toujours œuvré pour éradiquer ce climat d’insécurité ou, du moins, le maintenir à un seuil tolérable.
2 - HISTORIQUE
Les commandants successifs
1972 : Cne S O J A ;
1973 : CE BABAY Laurent
1976 : CE RATRIMOARIVONY Guy ;
1977 : CE RAVELOMANANA Ernest
1979 : Lt/C RANDRIANASOAVINA
1983 : Lt/C BORY Jean Paul
1984 : Lt/C RAZAFIMAHAFALY ;
1986 : Col RANDRIANIRAINY ;
1987 : Lt/C SAMBIHEVINY ;
1990 : Lt/C ANDRIANAIVO Harimisa ;
1994 : Lt/C RANDRIAFENO ;
1997 : Col JEAN SAMEDI ;
1999 : Col RABONARD Jean - Jacques.
Arrestation d'un "dahalo" par élément en TPG
Éric ALARY, L'histoire de la gendarmerie de la Renaissance au troisième millénaire, Paris, Calmann-Lévy, 2000, 286 p.
Éric ALARY, L'histoire de la gendarmerie de la Renaissance au troisième millénaire, Paris, Calmann-Lévy, 2000, 286 p.
Texte intégral
Fils de gendarme et enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris, Éric Alary propose une synthèse sur une institution aussi familière que peu connue des Français. L'auteur décrit en premier lieu l'ancêtre directe de la gendarmerie, la maréchaussée, pour laquelle il retient, comme acte de naissance, une mesure royale de 1439 instaurant pour la première fois des troupes soldées en temps de paix pour assurer la " prévôté " ou police dans les armées. Le pouvoir central ne cesse dès lors d'allonger la liste des " cas prévôtaux " recensant les infractions soumises à la justice exclusive et expéditive des prévôts des maréchaux et de leurs subordonnés. La polyvalence de la maréchaussée, combinant des tâches de police militaire et civile avec des prérogatives judiciaires, entraîne une réforme en profondeur instaurée par l'édit de 1720. Les principaux cadres de fonctionnement encore en vigueur de nos jours sont ainsi fixés dès l'Ancien Régime : la militarisation du personnel, le quadrillage du royaume par un réseau de brigades et l'étatisation du versement des soldes. Les révolutionnaires, après de houleux débats, conservent ce corps militaire en supprimant son rôle de tribunal et en le baptisant " Gendarmerie nationale " par la loi du 16 février 1791.
2Pour la période 1815-1940, l'auteur dépeint l'évolution suivante : restructurée par Napoléon Ier, la gendarmerie connaît une période de sclérose sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, particulièrement méfiantes à l'égard d'une institution révolutionnaire et suspectée de bonapartisme larvé. Le retour en grâce s'effectue sous le Second Empire et la IIIe République avec la réaffirmation de son essence combattante liée à sa participation aux expéditions extérieures, l'augmentation de ses effectifs avec l'accélération de l'expansion coloniale et son emploi systématique dans la répression de troubles devenus plus collectifs et violents, comme les manifestations de rue ou le banditisme armé. Les autorités exploitent ainsi le statut mixte de la gendarmerie, à la fois militaire et policier. L'année 1920 concrétise d'ailleurs cette promotion avec la création de la gendarmerie mobile spécialisée dans le maintien de l'ordre public et la mise en place d'une direction autonome au sein du ministère de la Guerre qui l'administre jusqu'à cette date comme un corps de cavalerie. Il convient de remarquer que ce schéma historiographique est largement emprunté à l'histoire officielle de " l'Arme " et aurait mérité une analyse plus critique. On peut en effet légitimement s'interroger sur l'apparent dédain des élites politiques des monarchies censitaires à l'égard de la gendarmerie alors que la première moitié du XIXe siècle représente une véritable " ère des révolutions " et des insurrections en France. De la même manière, le développement des forces civiles de police à partir de 1852 ne traduit-elle pas un rééquilibrage du dispositif de sécurité français au détriment des structures militaires ?
3Pour la période postérieure à 1940, l'ouvrage s'attache aux épisodes sensibles de l'histoire contemporaine de la gendarmerie. L'auteur accorde ainsi une place toute particulière au statut de cette institution d'ordre dans l'appareil d'État vichyste. En formant la garde personnelle de Pétain, en participant aux rafles anti-juives et en assurant la surveillance des camps de regroupement de Drancy, de Pithiviers ou de Beaune-la-Rolande, la gendarmerie participe sans états d'âme à la politique de la révolution nationale. Certains gendarmes entrent toutefois dans la Résistance en agissant de façon individuelle ou dans le cadre d'organisations clandestines, comme le réseau " Action " qui regroupe l'ensemble des brigades du Morbihan. L'absence de recherches empêche toutefois l'auteur de mesurer le poids exact de la passivité, de la collaboration et du refus au sein d'un corps militaire encore très attentif à cette période controversée. Parmi les foyers mal éteints qui jalonnent le passé de la gendarmerie, la guerre d'Algérie occupe une place brûlante. Éric Alary révèle ainsi l'existence de commandos de chasse de gendarmerie, encadrés par des officiers et sous-officiers français mais composés de harkis, dont l'objectif militaire est clair : susciter la terreur au sein des combattants du FLN en ne faisant aucun prisonnier lors des combats.
4L'ouvrage se termine par une analyse de la situation actuelle des 90 000 hommes et femmes qui forment cette force de l'ordre. À partir des 1970, la gendarmerie bénéficie d'une importante politique de modernisation : professionnalisation en matière de police judiciaire avec la création des brigades de recherche, spécialisation dans la lutte contre le terrorisme grâce aux " super-gendarmes " du GIGN et féminisation des effectifs. Aujourd'hui, la gendarmerie connaît une profonde redéfinition de ses structures et de ses missions avec la réorganisation des forces armées, le réaménagement de l'organigramme policier français et une succession d'affaires dont la Corse n'est que l'épisode le plus récent.
5Tout en se démarquant des histoires officielles ou polémiques de la gendarmerie, cette étude demeure institutionnelle et éclaire peu le lecteur sur la composition sociale de l'arme, la formation professionnelle ou la vie quotidienne de ses membres. Ces derniers ne sont évoqués que par une galerie de portraits littéraires ou iconographiques. Sur un plan scientifique, cette étude comprend des lacunes étonnantes. La chronologie fournie est incomplète : les dates de création de la première école de sous-officiers en 1901 et de celle des officiers en 1918 n'y figurent pas. Les références d'archives apparaissent artificielles et très déséquilibrées : le développement consacré à la période antérieure à 1914 ne mentionne aucune cote du Service historique de l'armée de terre (SHAT). Enfin, les carences bibliographiques contrastent avec l'ambition universitaire affichée par l'ouvrage. Les travaux anciens, comme les sept volumes de la thèse du capitaine Saurel soutenue en 1957 et consacrée à la gendarmerie française de 1848 à 1870, ou récents, à l'instar de la synthèse de Clive Emsley parue en 1999 sur les gendarmeries européennes au XIXe siècle, demeurent étrangement absents. Contrairement à son titre, cette synthèse n'épuise donc pas son sujet et reste le fruit d'une démarche prématurée.
2Pour la période 1815-1940, l'auteur dépeint l'évolution suivante : restructurée par Napoléon Ier, la gendarmerie connaît une période de sclérose sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, particulièrement méfiantes à l'égard d'une institution révolutionnaire et suspectée de bonapartisme larvé. Le retour en grâce s'effectue sous le Second Empire et la IIIe République avec la réaffirmation de son essence combattante liée à sa participation aux expéditions extérieures, l'augmentation de ses effectifs avec l'accélération de l'expansion coloniale et son emploi systématique dans la répression de troubles devenus plus collectifs et violents, comme les manifestations de rue ou le banditisme armé. Les autorités exploitent ainsi le statut mixte de la gendarmerie, à la fois militaire et policier. L'année 1920 concrétise d'ailleurs cette promotion avec la création de la gendarmerie mobile spécialisée dans le maintien de l'ordre public et la mise en place d'une direction autonome au sein du ministère de la Guerre qui l'administre jusqu'à cette date comme un corps de cavalerie. Il convient de remarquer que ce schéma historiographique est largement emprunté à l'histoire officielle de " l'Arme " et aurait mérité une analyse plus critique. On peut en effet légitimement s'interroger sur l'apparent dédain des élites politiques des monarchies censitaires à l'égard de la gendarmerie alors que la première moitié du XIXe siècle représente une véritable " ère des révolutions " et des insurrections en France. De la même manière, le développement des forces civiles de police à partir de 1852 ne traduit-elle pas un rééquilibrage du dispositif de sécurité français au détriment des structures militaires ?
3Pour la période postérieure à 1940, l'ouvrage s'attache aux épisodes sensibles de l'histoire contemporaine de la gendarmerie. L'auteur accorde ainsi une place toute particulière au statut de cette institution d'ordre dans l'appareil d'État vichyste. En formant la garde personnelle de Pétain, en participant aux rafles anti-juives et en assurant la surveillance des camps de regroupement de Drancy, de Pithiviers ou de Beaune-la-Rolande, la gendarmerie participe sans états d'âme à la politique de la révolution nationale. Certains gendarmes entrent toutefois dans la Résistance en agissant de façon individuelle ou dans le cadre d'organisations clandestines, comme le réseau " Action " qui regroupe l'ensemble des brigades du Morbihan. L'absence de recherches empêche toutefois l'auteur de mesurer le poids exact de la passivité, de la collaboration et du refus au sein d'un corps militaire encore très attentif à cette période controversée. Parmi les foyers mal éteints qui jalonnent le passé de la gendarmerie, la guerre d'Algérie occupe une place brûlante. Éric Alary révèle ainsi l'existence de commandos de chasse de gendarmerie, encadrés par des officiers et sous-officiers français mais composés de harkis, dont l'objectif militaire est clair : susciter la terreur au sein des combattants du FLN en ne faisant aucun prisonnier lors des combats.
4L'ouvrage se termine par une analyse de la situation actuelle des 90 000 hommes et femmes qui forment cette force de l'ordre. À partir des 1970, la gendarmerie bénéficie d'une importante politique de modernisation : professionnalisation en matière de police judiciaire avec la création des brigades de recherche, spécialisation dans la lutte contre le terrorisme grâce aux " super-gendarmes " du GIGN et féminisation des effectifs. Aujourd'hui, la gendarmerie connaît une profonde redéfinition de ses structures et de ses missions avec la réorganisation des forces armées, le réaménagement de l'organigramme policier français et une succession d'affaires dont la Corse n'est que l'épisode le plus récent.
5Tout en se démarquant des histoires officielles ou polémiques de la gendarmerie, cette étude demeure institutionnelle et éclaire peu le lecteur sur la composition sociale de l'arme, la formation professionnelle ou la vie quotidienne de ses membres. Ces derniers ne sont évoqués que par une galerie de portraits littéraires ou iconographiques. Sur un plan scientifique, cette étude comprend des lacunes étonnantes. La chronologie fournie est incomplète : les dates de création de la première école de sous-officiers en 1901 et de celle des officiers en 1918 n'y figurent pas. Les références d'archives apparaissent artificielles et très déséquilibrées : le développement consacré à la période antérieure à 1914 ne mentionne aucune cote du Service historique de l'armée de terre (SHAT). Enfin, les carences bibliographiques contrastent avec l'ambition universitaire affichée par l'ouvrage. Les travaux anciens, comme les sept volumes de la thèse du capitaine Saurel soutenue en 1957 et consacrée à la gendarmerie française de 1848 à 1870, ou récents, à l'instar de la synthèse de Clive Emsley parue en 1999 sur les gendarmeries européennes au XIXe siècle, demeurent étrangement absents. Contrairement à son titre, cette synthèse n'épuise donc pas son sujet et reste le fruit d'une démarche prématurée.
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