Derniers sujets
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 6 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 6 Invités :: 1 Moteur de rechercheAucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 457 le Sam 16 Oct - 1:52
Le Bataillon Français de l'ONU en Corée
ANCIENS - COMBATTANTS. :: Votre 1ère catégorie :: votre premier Forum :: Forum sur tout ce qui concerne L' O.N.U
Page 1 sur 1
Le Bataillon Français de l'ONU en Corée
GUERRE DE COREE
Listes des tués, blessés
et disparus en Corée
Le Bataillon Français de l'ONU en Corée a perdu :
287tués, (dont 18 Coréens)
1.350 blessés
12 prisonniers
7 disparus
source ( http://www.kunpohome.com/index.php?idobjet=340 )
Copie Interdite sans l'autorisation
de Soldats de France
de Soldats de France
Listes des tués, blessés
et disparus en Corée
Le Bataillon Français de l'ONU en Corée a perdu :
287tués, (dont 18 Coréens)
1.350 blessés
12 prisonniers
7 disparus
A propos du Bataillon Français
de l'ONU en Corée 50/53
Le bataillon français (dit BATINFONU) est arrivé en Corée le 29 novembre 1950 à Pusan, puis il a été transféré à Suwon, équipé et intégré au 23ème régiment de la 2ème division de l’infanterie américaine.
Cette division qui est toujours présente en Corée à l’heure actuelle a un autre lien particulier avec la France : elle a été créée sur le sol de notre pays en 1917 !
En plus des hommes, la France a envoyé l’un de ses bateaux : « l’Aviso la Grandière » qui, dès juillet 1950, a été utilisé pour des missions de transport et d’escorte de convois entre le Japon et Pusan. L’équipage français du bâtiment a été plus tard décoré de la « Korean War Service Medal ».
Les faits d’armes des hommes du bataillon français commandé par le général Monclar sont nombreux et ils ont permis au bataillon de se forger très tôt une réputation d’unité d’élite : du 7 au 12 janvier 1951, les français participent à la bataille de Wonju et stoppent par une charge à la baïonnette l’avancée des Chinois. Il y aura ensuite les combats des « Twin Tunnels », ainsi le bataillon français résistera pendant trois jours aux assauts de quatre divisions chinoises permettant ainsi une contre offensive victorieuse de la 8ème armée.
C’est à l’issue de ce premier engagement meurtrier que le général Monclar déclara à ses hommes qu’ils étaient désormais « prisonniers de leur gloire ». Fin février - début mars, il y aura la conquête du Piton 1037 qui permettra l’ouverture de la route du 38ème parallèle. Il faut noter que durant le conflit,la Corée a connu des hivers qui comptent parmi les plus froids de son histoire (-20 degrés en mars 1951).
Au printemps 1951, le bataillon franchit le 38ème parallèle dans la région d’Hwachon. Durant l’automne 1951, les français s’illustreront encore lors de la bataille de « Crêvecoeur ».
A l’automne 1952 le bataillon français arrêta à Chongwon en Corée du Nord une offensive chinoise qui prenait la direction de Séoul.
C’est à ce moment là que le Président des Etats-Unis décernera aux forces françaises une quatrième citation. Juin 1953 verra la signature de l’armistice. Sur un effectif total de 3.000 hommes sur une période de trois ans, le bataillon français en aura perdu 263 : ce qui représente une perte d’environ 10%, qui est la plus importante perte parmi les contingents étrangers.
44 soldats français sont enterrés au cimetière des Nations Unies de Pusan, il s’agit du seul cimetière militaire étranger sur le sol coréen.
La France dispose, comme tout pays de la coalition, d’un monument dédié aux morts français pendant la guerre. Il se trouve sur la route de Suwon.
De plus, fait inhabituel, notre pays bénéficie également de l’hommage exceptionnel rendu par population coréenne à un médecin français. En effet, seuls deux hommes « étrangers » ont un monument qui leur est spécifiquement dédié : le général Mac Arthur, dont le monument est à Inchon, et le commandant Jean Louis, médecin qui sauta sur une mine en voulant secourir un blessé coréen, dont le monument est à Hongcheon.
A la fin de la guerre, le bataillon a été transformé en une unité régulière et envoyé en Indochine puis en Algérie pour ensuite être dissout complètement.
de l'ONU en Corée 50/53
Le bataillon français (dit BATINFONU) est arrivé en Corée le 29 novembre 1950 à Pusan, puis il a été transféré à Suwon, équipé et intégré au 23ème régiment de la 2ème division de l’infanterie américaine.
Cette division qui est toujours présente en Corée à l’heure actuelle a un autre lien particulier avec la France : elle a été créée sur le sol de notre pays en 1917 !
En plus des hommes, la France a envoyé l’un de ses bateaux : « l’Aviso la Grandière » qui, dès juillet 1950, a été utilisé pour des missions de transport et d’escorte de convois entre le Japon et Pusan. L’équipage français du bâtiment a été plus tard décoré de la « Korean War Service Medal ».
Les faits d’armes des hommes du bataillon français commandé par le général Monclar sont nombreux et ils ont permis au bataillon de se forger très tôt une réputation d’unité d’élite : du 7 au 12 janvier 1951, les français participent à la bataille de Wonju et stoppent par une charge à la baïonnette l’avancée des Chinois. Il y aura ensuite les combats des « Twin Tunnels », ainsi le bataillon français résistera pendant trois jours aux assauts de quatre divisions chinoises permettant ainsi une contre offensive victorieuse de la 8ème armée.
C’est à l’issue de ce premier engagement meurtrier que le général Monclar déclara à ses hommes qu’ils étaient désormais « prisonniers de leur gloire ». Fin février - début mars, il y aura la conquête du Piton 1037 qui permettra l’ouverture de la route du 38ème parallèle. Il faut noter que durant le conflit,la Corée a connu des hivers qui comptent parmi les plus froids de son histoire (-20 degrés en mars 1951).
Au printemps 1951, le bataillon franchit le 38ème parallèle dans la région d’Hwachon. Durant l’automne 1951, les français s’illustreront encore lors de la bataille de « Crêvecoeur ».
A l’automne 1952 le bataillon français arrêta à Chongwon en Corée du Nord une offensive chinoise qui prenait la direction de Séoul.
C’est à ce moment là que le Président des Etats-Unis décernera aux forces françaises une quatrième citation. Juin 1953 verra la signature de l’armistice. Sur un effectif total de 3.000 hommes sur une période de trois ans, le bataillon français en aura perdu 263 : ce qui représente une perte d’environ 10%, qui est la plus importante perte parmi les contingents étrangers.
44 soldats français sont enterrés au cimetière des Nations Unies de Pusan, il s’agit du seul cimetière militaire étranger sur le sol coréen.
La France dispose, comme tout pays de la coalition, d’un monument dédié aux morts français pendant la guerre. Il se trouve sur la route de Suwon.
De plus, fait inhabituel, notre pays bénéficie également de l’hommage exceptionnel rendu par population coréenne à un médecin français. En effet, seuls deux hommes « étrangers » ont un monument qui leur est spécifiquement dédié : le général Mac Arthur, dont le monument est à Inchon, et le commandant Jean Louis, médecin qui sauta sur une mine en voulant secourir un blessé coréen, dont le monument est à Hongcheon.
A la fin de la guerre, le bataillon a été transformé en une unité régulière et envoyé en Indochine puis en Algérie pour ensuite être dissout complètement.
source ( http://www.kunpohome.com/index.php?idobjet=340 )
Lisez à la suite,la Biographie
du Médecin commandant Jules Jean-Louis
du Médecin commandant Jules Jean-Louis
Dernière édition par Raphaël le Mer 13 Juin - 21:10, édité 2 fois
Médecin Commadant Jules Jean-LOUIS
LE MONUMENT DU MÉDECIN-COMMANDANT JEAN-LOUIS À HONGCHEON
Province du Gangwon-do, Corée du Sud
Jean-Marie Thiébaud
HISTOIRE Corée du Sud
Pendant la guerre de Corée, près de 300 volontaires français ont donné leur vie pour la défense de la liberté. Parmi eux, le médecin-commandant Jean-Louis.
Province du Gangwon-do, Corée du Sud
Jean-Marie Thiébaud
HISTOIRE Corée du Sud
Pendant la guerre de Corée, près de 300 volontaires français ont donné leur vie pour la défense de la liberté. Parmi eux, le médecin-commandant Jean-Louis.
À 32 km au nord-est de Hongcheon, à droite et en retrait de la route 44 (qui mène à Inje et Seokcho), jouxtant en pleine nature le Green Country Camp, s'élève un important monument : une gerbe de blocs de béton sommée d'une statue en bronze, grandeur nature et fort réaliste, d'un officier français en treillis, béret, ceinturon et rangers, semblant marcher sans crainte vers son destin. Son visage encore juvénile, sculpté finement dans le métal, porte des lunettes qui rendent le personnage encore plus étonnamment présent.
Sous la statue, l'insigne en losange du bataillon français de l'ONU et, plus bas encore, une plaque rectangulaire qui indique :
MONUMENT A LA MEMOIRE DU MEDECIN-COMMANDANT J. JEAN-LOUIS²
Le dos du monument porte deux autres plaques portant l'une, un texte rédigé en coréen, l'autre, sa traduction en français :
La guerre de Corée a commencé le 25 juin 1950, lorsque les armées communistes envahirent le Sud par surprise. Répondant à un appel pour la sauvegarde de la liberté, la France envoie des forces combattre en Corée. Arrivé le 29 novembre 1950, le médecin-commandant Jules Jean-Louis était chef du service de santé du bataillon français de l'O.N.U.
Le 8 mai 1951, à l'âge de 34 ans, le médecin-commandant Jules Jean-Louis tombait au champ d'honneur, en sauvant la vie de soldats coréens blessés dans le combat de Jang Nam Ri.
Son sacrifice héroïque pour la liberté et l'idéal humanitaire qu'il a incarné dans l'exercice de sa mission et notamment au service des populations civiles rencontrées pendant la progression du bataillon, resteront dans la mémoire des habitants de ce pays.
Alors que se commémore le centenaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, ce monument est édifié, à l'endroit même de sa mort, grâce à l'appui du gouverneur de la province de Kangwon (Gangwon-do), pour immortaliser à jamais le souvenir de cette âme généreuse.
Le 25 octobre 1986
Le chef du district communal de Hongch'on (Hongcheon)
Près de la route et à droite du monument, une plaque signale un
ARBRE COMMEMORATIF PLANTE
PAR M. JEAN-BERNARD OUVRIEU³
AMBASSADEUR DE FRANCE EN COREE
LE 25 OCTOBRE 1986.
Par souci de symétrie et aussi volonté du diplomate français d'être compris par la population locale, elle possède son pendant coréen à gauche, sur un socle placé au pied d'un second arbre.
Jean-Marie THIEBAUD
1- La région du Gangwon-do est coupée en deux par la DMZ du 38e parallèle sur une longueur de 145 km. Elle fut le théâtre de combats meurtiers pendant la guerre de Corée (1950-1953).
2- Jules Édouard Jean-Louis, né à Sanary-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 28.10.1916, était le fils d'un capitaine de marine mort en 1919 de suites de maladies contractées pendant la première guerre mondiale, chevalier de la Légion d'Honneur. Entré à l'École de Santé Navale à Lyon en 1933, Jules Jean-Louis en sortit docteur en médecine en juin 1939, dans sa vingt-troisième année, avec une thèse apportant une Contribution à l'étude des lepto-méningites et à leur traitement chirurgical. Promu lieutenant au 3e bataillon du 69e régiment de la ligne Maginot en juin 1940, il mérita la Croix de Guerre avant d'être fait prisonnier le 21.06.1940 et envoyé au stalag IV. Libéré le 17.04.1945 et nommé capitaine, il fut muté au Maroc à l'hôpital de Casablanca. Puis il demanda à servir en Extrême-Orient. Il demeura en poste en Indochine de 1946 à 1950 et y fut breveté parachutiste. Il servit au 2e régiment d'infanterie puis à la 2nde brigade de parachutistes dans laquelle il obtint ses deuxième et troisième citations à l'ordre de l'Armée en septembre 1947 et en juillet 1948. On le proposa pour l'Ordre de la Légion d'Honneur le 30.12.1948. Promu médecin-major le 01.01.1950, il se porta volontaire pour la Corée le 10.09.1950 et arriva dans ce pays en octobre de la même année. Il prit part aux batailles de Tapon-ni, de Twin-Tunnels, de la cote 1037 et son attitude courageuse lui valut d'être cité une quatrième fois à l'Ordre du Corps d'Armée. Ce médecin-chef tomba le 8 mai 1951 en allant porter secours à deux soldats coréens blessés. Sa dépouille a été inhumée à Sanary-sur-Mer, ville qui s'est jumelée avec Hongcheon pour rappeler l'acte courageux de ce médecin militaire et à l'instigation du docteur Kim Jong-Hi, consul honoraire de Corée en Normandie, fait chevalier de la Légion d'Honneur le 27.06.2000 au titre du ministère des Anciens Combattants. Le nom du commandant Jean-Louis est également gravé sur la façade intérieure du monument de Suwon qui recense tous les Français tombés pendant la guerre de Corée (voir Jean-Marie Thiébaud, "La Présence française en Corée", Paris, éd. de l'Harmattan, 2005).
3- Jean-Bernard Ouvrieu, né à Creil (Oise) le 13.03.1939, fils de René Ouvrieu, universitaire, et de Renée Franchet, étudiant à la Faculté de Droit et à l'Institut d'Études Politiques de Paris, élève de l'ENA de 1964 à 1966, deuxième conseiller à Bagdad en 1975-1977 puis à Washington en 1977-1979, directeur des relations internationales au Commissariat à l'Énergie atomique en 1980-1985, gouverneur pour la France de l'Agence Internationale de l'Énergie atomique de Vienne de 1981 à 1985, ambassadeur de France en Corée du 13.05.1985 à 1987 puis au Brésil (1989-1993) et au Japon dès 1993 avant d'être chargé auprès du ministre Alain Richard des dossiers d'armement. Officier de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite.
Sous la statue, l'insigne en losange du bataillon français de l'ONU et, plus bas encore, une plaque rectangulaire qui indique :
MONUMENT A LA MEMOIRE DU MEDECIN-COMMANDANT J. JEAN-LOUIS²
Le dos du monument porte deux autres plaques portant l'une, un texte rédigé en coréen, l'autre, sa traduction en français :
La guerre de Corée a commencé le 25 juin 1950, lorsque les armées communistes envahirent le Sud par surprise. Répondant à un appel pour la sauvegarde de la liberté, la France envoie des forces combattre en Corée. Arrivé le 29 novembre 1950, le médecin-commandant Jules Jean-Louis était chef du service de santé du bataillon français de l'O.N.U.
Le 8 mai 1951, à l'âge de 34 ans, le médecin-commandant Jules Jean-Louis tombait au champ d'honneur, en sauvant la vie de soldats coréens blessés dans le combat de Jang Nam Ri.
Son sacrifice héroïque pour la liberté et l'idéal humanitaire qu'il a incarné dans l'exercice de sa mission et notamment au service des populations civiles rencontrées pendant la progression du bataillon, resteront dans la mémoire des habitants de ce pays.
Alors que se commémore le centenaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, ce monument est édifié, à l'endroit même de sa mort, grâce à l'appui du gouverneur de la province de Kangwon (Gangwon-do), pour immortaliser à jamais le souvenir de cette âme généreuse.
Le 25 octobre 1986
Le chef du district communal de Hongch'on (Hongcheon)
Près de la route et à droite du monument, une plaque signale un
ARBRE COMMEMORATIF PLANTE
PAR M. JEAN-BERNARD OUVRIEU³
AMBASSADEUR DE FRANCE EN COREE
LE 25 OCTOBRE 1986.
Par souci de symétrie et aussi volonté du diplomate français d'être compris par la population locale, elle possède son pendant coréen à gauche, sur un socle placé au pied d'un second arbre.
Jean-Marie THIEBAUD
1- La région du Gangwon-do est coupée en deux par la DMZ du 38e parallèle sur une longueur de 145 km. Elle fut le théâtre de combats meurtiers pendant la guerre de Corée (1950-1953).
2- Jules Édouard Jean-Louis, né à Sanary-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 28.10.1916, était le fils d'un capitaine de marine mort en 1919 de suites de maladies contractées pendant la première guerre mondiale, chevalier de la Légion d'Honneur. Entré à l'École de Santé Navale à Lyon en 1933, Jules Jean-Louis en sortit docteur en médecine en juin 1939, dans sa vingt-troisième année, avec une thèse apportant une Contribution à l'étude des lepto-méningites et à leur traitement chirurgical. Promu lieutenant au 3e bataillon du 69e régiment de la ligne Maginot en juin 1940, il mérita la Croix de Guerre avant d'être fait prisonnier le 21.06.1940 et envoyé au stalag IV. Libéré le 17.04.1945 et nommé capitaine, il fut muté au Maroc à l'hôpital de Casablanca. Puis il demanda à servir en Extrême-Orient. Il demeura en poste en Indochine de 1946 à 1950 et y fut breveté parachutiste. Il servit au 2e régiment d'infanterie puis à la 2nde brigade de parachutistes dans laquelle il obtint ses deuxième et troisième citations à l'ordre de l'Armée en septembre 1947 et en juillet 1948. On le proposa pour l'Ordre de la Légion d'Honneur le 30.12.1948. Promu médecin-major le 01.01.1950, il se porta volontaire pour la Corée le 10.09.1950 et arriva dans ce pays en octobre de la même année. Il prit part aux batailles de Tapon-ni, de Twin-Tunnels, de la cote 1037 et son attitude courageuse lui valut d'être cité une quatrième fois à l'Ordre du Corps d'Armée. Ce médecin-chef tomba le 8 mai 1951 en allant porter secours à deux soldats coréens blessés. Sa dépouille a été inhumée à Sanary-sur-Mer, ville qui s'est jumelée avec Hongcheon pour rappeler l'acte courageux de ce médecin militaire et à l'instigation du docteur Kim Jong-Hi, consul honoraire de Corée en Normandie, fait chevalier de la Légion d'Honneur le 27.06.2000 au titre du ministère des Anciens Combattants. Le nom du commandant Jean-Louis est également gravé sur la façade intérieure du monument de Suwon qui recense tous les Français tombés pendant la guerre de Corée (voir Jean-Marie Thiébaud, "La Présence française en Corée", Paris, éd. de l'Harmattan, 2005).
3- Jean-Bernard Ouvrieu, né à Creil (Oise) le 13.03.1939, fils de René Ouvrieu, universitaire, et de Renée Franchet, étudiant à la Faculté de Droit et à l'Institut d'Études Politiques de Paris, élève de l'ENA de 1964 à 1966, deuxième conseiller à Bagdad en 1975-1977 puis à Washington en 1977-1979, directeur des relations internationales au Commissariat à l'Énergie atomique en 1980-1985, gouverneur pour la France de l'Agence Internationale de l'Énergie atomique de Vienne de 1981 à 1985, ambassadeur de France en Corée du 13.05.1985 à 1987 puis au Brésil (1989-1993) et au Japon dès 1993 avant d'être chargé auprès du ministre Alain Richard des dossiers d'armement. Officier de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite.
Lisez la suite
Dernière édition par Raphaël le Mer 13 Juin - 21:13, édité 1 fois
Le monument du médecin-commandant Jean-Louis à Hongcheon (홍천, province du Gangwon-do1, Corée du Sud
Le monument du médecin-commandant Jean-Louis à Hongcheon (홍천, province du Gangwon-do1, Corée du Sud
par le Docteur Jean-Marie Thiébaud
Membre titulaire de l’Académie de Besançon et de Franche-Comté
par le Docteur Jean-Marie Thiébaud
Membre titulaire de l’Académie de Besançon et de Franche-Comté
À 32 km au nord-est de Hongcheon, à droite et en retrait de la route 44 (qui mène à Inje (인제) et Seokcho (석초)), jouxtant en pleine nature le Green Country Camp, s’élève un important monument : une gerbe de blocs de béton sommée d’une statue en bronze, grandeur nature et fort réaliste, d’un officier français en treillis, béret, ceinturon et rangers, semblant marcher sans crainte vers son destin. Son visage encore juvénile, sculpté finement dans le métal, porte des lunettes qui rendent le personnage encore plus étonnamment présent
Sous la statue, l’insigne en losange du bataillon français de l’ONU et, plus bas encore, une plaque rectangulaire qui indique :
MONUMENT A LA MEMOIRE DU MEDECIN-COMMANDANT J. JEAN-LOUIS2
Le dos du monument porte deux autres plaques portant l’une, un texte rédigé en coréen, l’autre, sa traduction en français :
La guerre de Corée a commencé le 25 juin 1950, lorsque les armées communistes envahirent le Sud par surprise. Répondant à un appel pour la sauvegarde de la liberté, la France envoie des forces combattre en Corée. Arrivé le 29 novembre 1950, le médecin-commandant Jules Jean-Louis était chef du service de santé du bataillon français de l’O.N.U.
Le 8 mai 1951, à l’âge de 34 ans, le médecin-commandant Jules Jean-Louis tombait au champ d’honneur, en sauvant la vie de soldats coréens blessés dans le combat de Jang Nam Ri.
Son sacrifice héroïque pour la liberté et l’idéal humanitaire qu’il a incarné dans l’exercice de sa mission et notamment au service des populations civiles rencontrées pendant la progression du bataillon, resteront dans la mémoire des habitants de ce pays.
Alors que se commémore le centenaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, ce monument est édifié, à l’endroit même de sa mort, grâce à l’appui du gouverneur de la province de Kangwon (Gangwon-do), pour immortaliser à jamais le souvenir de cette âme généreuse.
Le 25 octobre 1986
Le chef du district communal de Hongch’on (Hongcheon)
La guerre de Corée a commencé le 25 juin 1950, lorsque les armées communistes envahirent le Sud par surprise. Répondant à un appel pour la sauvegarde de la liberté, la France envoie des forces combattre en Corée. Arrivé le 29 novembre 1950, le médecin-commandant Jules Jean-Louis était chef du service de santé du bataillon français de l’O.N.U.
Le 8 mai 1951, à l’âge de 34 ans, le médecin-commandant Jules Jean-Louis tombait au champ d’honneur, en sauvant la vie de soldats coréens blessés dans le combat de Jang Nam Ri.
Son sacrifice héroïque pour la liberté et l’idéal humanitaire qu’il a incarné dans l’exercice de sa mission et notamment au service des populations civiles rencontrées pendant la progression du bataillon, resteront dans la mémoire des habitants de ce pays.
Alors que se commémore le centenaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée, ce monument est édifié, à l’endroit même de sa mort, grâce à l’appui du gouverneur de la province de Kangwon (Gangwon-do), pour immortaliser à jamais le souvenir de cette âme généreuse.
Le 25 octobre 1986
Le chef du district communal de Hongch’on (Hongcheon)
Près de la route et à droite du monument, une plaque signale un
ARBRE COMMEMORATIF PLANTE
PAR M. JEAN-BERNARD OUVRIEU3
AMBASSADEUR DE FRANCE EN COREE
LE 25 OCTOBRE 1986.
ARBRE COMMEMORATIF PLANTE
PAR M. JEAN-BERNARD OUVRIEU3
AMBASSADEUR DE FRANCE EN COREE
LE 25 OCTOBRE 1986.
Par souci de symétrie et aussi volonté du diplomate français d’être compris par la population locale, elle possède son pendant coréen à gauche, sur un socle placé au pied d’un second arbre.
1 La région du Gangwon-do est coupée en deux par la DMZ du 38e parallèle sur une longueur de 145 km. Elle fut le théâtre de combats meurtiers pendant la guerre de Corée (1950 – 1953).
2 Jules Édouard Jean-Louis, né à Sanary-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 28.10.1916, était le fils d’un capitaine de marine mort en 1919 de suites de maladies contractées pendant la première guerre mondiale, chevalier de la Légion d’Honneur. Entré à l’École de Santé Navale à Lyon en 1933, Jules Jean-Louis en sortit docteur en médecine en juin 1939, dans sa vingt-troisième année, avec une thèse apportant une Contribution à l’étude des lepto-méningites et à leur traitement chirurgical. Promu lieutenant au 3e bataillon du 69e régiment de la ligne Maginot en juin 1940, il mérita la Croix de Guerre avant d’être fait prisonnier le 21.06.1940 et envoyé au stalag IV. Libéré le 17.04.1945 et nommé capitaine, il fut muté au Maroc à l’hôpital de Casablanca. Puis il demanda à servir en Extrême-Orient. Il demeura en poste en Indochine de 1946 à 1950 et y fut breveté parachutiste. Il servit au 2e régiment d’infanterie puis à la 2nde brigade de parachutistes dans laquelle il obtint ses deuxième et troisième citations à l’ordre de l’Armée en septembre 1947 et en juillet 1948. On le proposa pour l’Ordre de la Légion d’Honneur le 30.12.1948. Promu médecin-major le 01.01.1950, il se porta volontaire pour la Corée le 10.09.1950 et arriva dans ce pays en octobre de la même année. Il prit part aux batailles de Tapon-ni, de Twin-Tunnels, de la cote 1037 et son attitude courageuse lui valut d’être cité une quatrième fois à l’Ordre du Corps d’Armée. Ce médecin-chef tomba le 8 mai 1951 en allant porter secours à deux soldats coréens blessés. Sa dépouille a été inhumée à Sanary-sur-Mer, ville qui s’est jumelée avec Hongcheon pour rappeler l’acte courageux de ce médecin militaire et à l’instigation du docteur Kim Jong-Hi, consul honoraire de Corée en Normandie, fait chevalier de la Légion d’Honneur le 27.06.2000 au titre du ministère des Anciens Combattants. Le nom du commandant Jean-Louis est également gravé sur la façade intérieure du monument de Suwon qui recense tous les Français tombés pendant la guerre de Corée (voir Jean-Marie Thiébaud, « La Présence française en Corée », Paris, éd. de l’Harmattan, 2005).
3 Jean-Bernard Ouvrieu, né à Creil (Oise) le 13.03.1939, fils de René Ouvrieu, universitaire, et de Renée Franchet, étudiant à la Faculté de Droit et à l’Institut d’Études Politiques de Paris, élève de l’ENA de 1964 à 1966, deuxième conseiller à Bagdad en 1975 – 1977 puis à Washington en 1977 – 1979, directeur des relations internationales au Commissariat à l’Énergie atomique en 1980 – 1985, gouverneur pour la France de l’Agence Internationale de l’Énergie atomique de Vienne de 1981 à 1985, ambassadeur de France en Corée du 13.05.1985 à 1987 puis au Brésil (1989 – 1993) et au Japon dès 1993 avant d’être chargé auprès du ministre Alain Richard des dossiers d’armement. Officier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.
© Jean-Marie Thiébaud (texte et photos), février 2005. 1 La région du Gangwon-do est coupée en deux par la DMZ du 38e parallèle sur une longueur de 145 km. Elle fut le théâtre de combats meurtiers pendant la guerre de Corée (1950 – 1953).
2 Jules Édouard Jean-Louis, né à Sanary-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 28.10.1916, était le fils d’un capitaine de marine mort en 1919 de suites de maladies contractées pendant la première guerre mondiale, chevalier de la Légion d’Honneur. Entré à l’École de Santé Navale à Lyon en 1933, Jules Jean-Louis en sortit docteur en médecine en juin 1939, dans sa vingt-troisième année, avec une thèse apportant une Contribution à l’étude des lepto-méningites et à leur traitement chirurgical. Promu lieutenant au 3e bataillon du 69e régiment de la ligne Maginot en juin 1940, il mérita la Croix de Guerre avant d’être fait prisonnier le 21.06.1940 et envoyé au stalag IV. Libéré le 17.04.1945 et nommé capitaine, il fut muté au Maroc à l’hôpital de Casablanca. Puis il demanda à servir en Extrême-Orient. Il demeura en poste en Indochine de 1946 à 1950 et y fut breveté parachutiste. Il servit au 2e régiment d’infanterie puis à la 2nde brigade de parachutistes dans laquelle il obtint ses deuxième et troisième citations à l’ordre de l’Armée en septembre 1947 et en juillet 1948. On le proposa pour l’Ordre de la Légion d’Honneur le 30.12.1948. Promu médecin-major le 01.01.1950, il se porta volontaire pour la Corée le 10.09.1950 et arriva dans ce pays en octobre de la même année. Il prit part aux batailles de Tapon-ni, de Twin-Tunnels, de la cote 1037 et son attitude courageuse lui valut d’être cité une quatrième fois à l’Ordre du Corps d’Armée. Ce médecin-chef tomba le 8 mai 1951 en allant porter secours à deux soldats coréens blessés. Sa dépouille a été inhumée à Sanary-sur-Mer, ville qui s’est jumelée avec Hongcheon pour rappeler l’acte courageux de ce médecin militaire et à l’instigation du docteur Kim Jong-Hi, consul honoraire de Corée en Normandie, fait chevalier de la Légion d’Honneur le 27.06.2000 au titre du ministère des Anciens Combattants. Le nom du commandant Jean-Louis est également gravé sur la façade intérieure du monument de Suwon qui recense tous les Français tombés pendant la guerre de Corée (voir Jean-Marie Thiébaud, « La Présence française en Corée », Paris, éd. de l’Harmattan, 2005).
3 Jean-Bernard Ouvrieu, né à Creil (Oise) le 13.03.1939, fils de René Ouvrieu, universitaire, et de Renée Franchet, étudiant à la Faculté de Droit et à l’Institut d’Études Politiques de Paris, élève de l’ENA de 1964 à 1966, deuxième conseiller à Bagdad en 1975 – 1977 puis à Washington en 1977 – 1979, directeur des relations internationales au Commissariat à l’Énergie atomique en 1980 – 1985, gouverneur pour la France de l’Agence Internationale de l’Énergie atomique de Vienne de 1981 à 1985, ambassadeur de France en Corée du 13.05.1985 à 1987 puis au Brésil (1989 – 1993) et au Japon dès 1993 avant d’être chargé auprès du ministre Alain Richard des dossiers d’armement. Officier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite.
Adresse du site Internet de Monsieur Jean-Marie Thiébaud
Regards sur ma Corée
Pour visiter le site cliquez sur cette adresse
http://www.macoree.com/index.htm
Sujets similaires
» HOMMAGE AUX MILITAIRES FRANCAIS MORTS EN COREE Plus la Biographie du Médecin-Commandant Jules Jean-LOUIS
» ENTAC le missile anti-char Français de 1958 à 1974, en Français et en Anglais.
» Rcherche des transmeteurs du 57° Bataillon de Transmissions
» Bataillon de marins-pompiers de Marseille
» Afghanistan : Vendredi 17 décembre 2010,un militaire français tué en Kapisa
» ENTAC le missile anti-char Français de 1958 à 1974, en Français et en Anglais.
» Rcherche des transmeteurs du 57° Bataillon de Transmissions
» Bataillon de marins-pompiers de Marseille
» Afghanistan : Vendredi 17 décembre 2010,un militaire français tué en Kapisa
ANCIENS - COMBATTANTS. :: Votre 1ère catégorie :: votre premier Forum :: Forum sur tout ce qui concerne L' O.N.U
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ven 12 Juil - 0:55 par said bounouakess
» Recherche Famille
Mer 10 Juil - 21:36 par DELRIO
» ( N°100 ) Photos de la Paella de la section FNACA de Bompas 66 . ( Photos de Raphaël ALVAREZ )
Mer 3 Juil - 9:56 par marsouin Châtenay 92
» Utilisation de photos venant de votre forum
Mer 26 Juin - 10:56 par marsouin Châtenay 92
» Ancien combattant.
Sam 24 Fév - 9:18 par Raphaël DELLE-CASE
» ( N° 99 ) Photo de Maurice ROLLAND
Ven 23 Déc - 13:06 par marsouin Châtenay 92
» Nouveau inscrit.
Lun 29 Aoû - 17:31 par marsouin Châtenay 92
» le besoin de contact.
Sam 13 Nov - 16:33 par jeanmarie.lucien@free.fr
» In Memoriam- association militaires disparus de Mourmelon et Valdahon
Sam 2 Oct - 21:18 par KOTCHEFF
» embarqué a la 4°C de karouba en 57 58 59 Mlt.jean-Marie Dersch
Mer 29 Sep - 9:05 par jeanmarie.lucien@free.fr