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Suite de mon aventure parachutiste !!

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Message  junker Jeu 17 Mai - 17:43

Bayonne - La Citadelle. Camps D'instruction





Ma décision est prise. Je pense à l'aventure que je vais vivre, sans me préoccuper de l'avenir. Quand j'ai vu et lu, les affiches percutantes, la publicité sur les Troupes Aéroportées, l'habit para, le béret, les slogans vantant l'aventure et l'action, la prime, et puis défendre le pays et cette partie de la France ou quelques hors la loi font un peu de bruit, cela ne me parait pas sérieux.



Et puis , je suis avec « Nono » mon pote, c'est un garçon qui a vécu, il a déjà roulé sa bosse, et c'est un gars qui n'a pas froid aux yeux, pour la bagarre, il n'a peur de rien, un seul défaut : Il boit pas mal, à chaque sortie dans les bals musettes, il cherche le coup dur !.




Le 1er septembre 1955, je retourne au bureau de recrutement, le gradé a un sourire goguenard, c'est un Sergent/Chef, avec un placard de décorations, cela me fait flasher, j'ai rien dit à ma mère pour ne pas lui faire de soucis en plus. Il me présente un formulaire à remplir et a faire signer par mes parents: Je lui dit » je n'ai pas mon père,mais c'est ma mère qui va signer » . Je vais dans le bar à coté ou travaille comme serveuse la sœur de Nono; elle me prête de quoi écrire, je remplie le questionnaire, a ce moment elle me dit « tiens! Tu fais le même papier que mon frère, il l'a fait il y a trois jours !.. » « ah l'animal ! Il ne ma rien dit ». Retour au bureau une demi-heure après, le Chef me regarde en souriant, et me dit « tu as dèjasremplie le papier, ton copain a fait de même il y a trois jours , il part demain, et toi dans trois jours ». Pourquoi ne m'at-il rien dit ? , enfin c'est trop tard, le compte à rebours est commencé .




Je reçois ma feuille de route le trois septembre, pour partir le six, billet de train en poche, personne ne le sais à part ma mère qui est très inquiète, je l'a rassure et minimise mon départ, le temps de faire ma valise, elle ne réalise pas mon geste et encore moins comment j'ai pu contracter un engagement de trois ans aussi simplement pour une formation de parachutiste . Le train de La Rochelle -Bayonne c'est une affaire de quelques heures, il est 9 heures 30, quand je descend sur le quai de la gare, je ne suis pas seul, un camion militaire nous attend pour nous déposer devant la caserne des entrées de Chateau-Neuf de Bayonne, pris en main, dans la foulée, je me retrouve pour une visite complète du gars, à poil, mesuré, pesé, les yeux, les dents, le zizi, les poumons, renseignements complémentaires: .Verdict « Bon pour les paras ».




On me dirige vers le service habillement, réception du paquetage, un problème d'entrée le pantalon est trop long de quinze centimètres, comme il y a un élastique dans le bas, je le retourne jusqu'au mollets et le rabat sur la botte de saut, cela ressemble a une culotte de zouave !, un calot colonial avec ancre de marine et liseré rouge sur le haut du calot, un blouson kaki juste à ma taille, les manches sont justes à longueur, pour une fois. Et direction la Citadelle de Bayonne, pour la suite des testes, 8 jours de contrôles sur des appareils assez simples mais efficaces. J'ai dix neuf ans aujourd'hui 15 septembre 1955, et les tests sont finis, je part au centre d'instruction N° 4 du Bataillon de Parachutiste Coloniaux.




17 septembre: Ma première piqûre à 8 h30, çà réveille, elles sont faites à la chaine par des infirmiers occasionnelles, l'un badigeonne avec un tampon enroulé sur un bois, l'autre pique ou il y a la teinture diode. Nos chambres de 25/30 lits sont immenses et froides, le lit au carré , rien d'apparent autour du lit, les vêtements pliés dans un petit placard, tout çà avec démonstration du sergent responsable. Je perçois 265 francs( de l'époque), quatres paquets de cigarettes troupes et deux paquets de tabac.




Les corvées de nettoyages, lavabos, douches, WC, escaliers, chambre et pour que cela brille, on frotte le parquet avec un cul de bouteille, après l'avoir gratté et frotté à la paille de fer. Les plis de blouson et pantalon sont fait au savon ou à la bougie, le pantalon coincé sous le matelas pour qu'il puisse gardé sa forme et ses plis, pratiquement jamais de sorties, nous sommes en instruction accélérée si je puis dire.




L'instruction démarre sur les chapeaux de roues, marche en cadence, demi-tour, garde à vous, présentez armes et j'en passe. Je me rend à l'armurerie percevoir mon fusil MAS 36 crosse en bois, tout le monde pareil. Les recrues arrivent sans arrêt, plus de place , nous déménageons dans des marabouts ( grande toiles de tente ) à 15 lits, c'est humide et froid. Tout les matins la mise en forme avec quelques kilomètres au pas de course, douche, jus, et en tenue pour les couleurs, inspection et gare à celui qui n'est pas conforme..! Défilé, marche au pas par section, se changer pour le pas de tir en marche forcée, il faut toujours courir, j'ai pas le temps de réfléchir à quoi que se soit, mais cela me plait, je suis très vif et à l'aise dans cet élément. Ceux qui fument ou boivent, ce n'est pas la joie pour eux. Le soir tenue de combat pour une marche de nuit avec sac à dos et fusil, on part en montagne, le caporal Dolci, un Corse, commande notre groupe, c'est un gueulard, sous la pluie, dans la boue, ce sont des trombes d'eau qui nous arrivent sur la tête.




Tout les trois jours, marche de nuit, les Pyrénées Atlantique quand il pleut ce n'est pas un pipi de moineau, l'eau arrive à rentrer dans les bottes de saut, les pieds se diluent, la peau part en lambeau au talon et dessus les orteils.

26 septembre 1955: Toujours les marches de plus en plus longues de nuit de jour, 30/40/50 kilomètres, à perdre haleine, le tir à outrance, sport tout les matins, piste de combat, les murets, la fosse, la corde, les pompes..Ah !! les pompes !,combien en ais-je fais, pour un rien , punition, 30 pompes, sans arrêt les tractions, le close combat ..!




2ème piqûre, le parcours du combattant sous la flotte, à chaque parcours.. de l'eau !!, on arrive au mois d'octobre, le froid aussi, je marche dans un bourbier, des cloaques de boue, le casque lourd qui ne tiens pas sur ma tête, quand je tombe, le casque aussi, je le cherche à tâtons dans le noir, les gars passent en m'écrasant les mains, m'enjambent, je retrouve le casque dans un état lamentable, je n'arrive pas à régler le filet du casque qui comporte un lacet pour le mettre à la dimension du crâne.




Les jours s'ajoutent aux jours, suivi des coup de gueules des caporaux, des sergents, à chaque retour, rassemblement, critiques des chefs, des punitions sont distribuées, j'ai une tenue de campagne à présenter tout les deux heures au poste de garde, les muscles se font, le corps maigre mais durci par les efforts répétés, ce n'est plus le judo ou l'haltérophilie. Je fait partie de la 3ème section d'instructionN°1 sergents Arblade, Maillot, sergent/chef Boudiou.




25 octobre 1955: Je deviens très bon tireur au fusil mitrailleur 24/29, j'arrive au bout de mon instruction, bientôt les tests définitifs, ce que je ne sais pas encore: je suis sélectionné pour le 3ème R.P.C. Les colis que m'envoie ma mère me plonge dans la joie, d'avoir un peu de supplément à l'ordinaire .

La finale:1er jour , parcours du combattant, les pompes , les tractions, la corde lisse etc .. encouragé par notre chef de groupe et le sergent, le lendemain c'est l'épreuve finale du 1500 mètres et le 8000 mètres en moins d'une heure, dure mais faisable.

Lettre du 31 octobre 1955: sur 86 au départ nous seront une cinquantaine de brevetés.
junker
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