Marin-la-Meslée / Pour l'As des as, pour mémoire

Marin-la-Meslée / Pour l'As des as, pour mémoire

Catherine, fille d'Edmond Marin-la-Meslée, était émue, quand elle a dévoilé, aux côtés du sous-préfet Michel Bernard et du général, chef d'État-major Denis Mercier, la plaque commémorative posée en l'honneur de son père.
REIMS (Marne). Une plaque a été dévoilée, samedi, en hommage à un pilote de chasse d'exception, Edmond Marin-la-Meslée. Elle entretient le souvenir de l'histoire de l'armée de l'air à Reims, malgré la fermeture de la base aérienne.
« JE suis très fière de penser qu'on a quand même une plaque. Il reste un souvenir, malgré la fermeture de la base aérienne. » Catherine, fille d'Edmond Marin-la-Meslée, était émue samedi, quand elle a dévoilé, aux côtés du sous-préfet Michel Bernard et du général, chef d'État-major Denis Mercier, la plaque commémorative posée en l'honneur de son père.
C'est sur le mur de l'office de tourisme (dont le président Bernard Mary était présent), rue Guilaume-de-Machault, que Rémois et touristes vont pouvoir se souvenir de « l'as des as », ce pilote de chasse génial qui a compté 16 victoires homologuées lors de la Seconde Guerre mondiale, et quatre autres probables.
Pourquoi sur ce mur ? Car il est situé en face du 9, rue Guillaume-de-Machault, maison où a vécu Edmond Marin-la-Meslée, à la fin des années 30. Malheureusement, l'association qui porte le nom du commandant comme le secteur 170 de l'association nationale des officiers de réserve de l'armée de l'air, qui sont à l'origine de la plaque, n'ont pu obtenir qu'elle soit posée sur la maison elle-même.
Mais comme toutes les personnalités l'ont relevé, il s'agit là de bien marquer que Reims a été le berceau de l'aviation, que la BA 112, baptisée du nom de l'as des as en 1953, aura compté 12 champions sur 15 parmi les pilotes. « Ce genre de manifestation montre que l'armée n'oublie pas ses héros. Il faut nourrir le devoir de mémoire. Je sais qu'ici il y a un respect immense à un serviteur de la patrie. » Hervé Chabaud, président de l'association Marin-la-Meslée, dont le président d'honneur est le fils de l'aviateur, Philippe, conclura en insistant : « Même sans base aérienne, l'histoire de l'aviation vivra ici, à Reims ».

Emotion:

Ce n'est pas Jean-Louis Cavenne, maire de Bétheny, qui a rapatrié le musée cher à Frédéric Lafarge, qui dira le contraire ! Tous deux étaient présents à cette cérémonie très émouvante, tout comme le député Arnaud Robinet et l'adjoint à la maire de Reims, Jacques Cohen.
Le chef d'État-major de l'armée de l'air a même précisé qu'après ses deux années de commandement à la BA 112 (2002-2004), il avait tellement apprécié la région qu'il y avait acquis un pied à terre. « C'est donc en tant que Rémois que je voudrais souligner les liens étroits qui existent entre l'armée de l'air et la Ville. »
Mais le général Mercier a surtout rappelé qu'Edmond Marin-la-Meslée était « un exemple qui a marqué tous les pilotes, notamment ceux de l'escadron 2-3 Champagne, de Nancy, qui sont présents aujourd'hui, et qui viennent de combattre en Libye. Le commandant Marin-la-Meslée était un exemple de motivation, d'adresse au combat, et de dévouement. Il a pourtant dit : « Ce que j'ai fait ne sort pas de l'ordinaire ». »
La petite fille de l'as des as dira à tous « merci de veiller si fièrement au souvenir d'Edmond ».
Les descendants du commandant étaient nombreux samedi, pour cet hommage, pour ancrer un peu plus l'aviation à Reims, et Reims à l'aviation. Edmond Marin-la-Meslée aurait eu 100 ans en février dernier. Mais il a donné sa vie pour la France, le 4 février 1945, en Alsace.
G.F.